Un #salairedécent est possible dans les titres-services!

La FGTB Titres-Services a été surprise d'apprendre qu'il existait un large front pour une augmentation du prix des titres-services. La FGTB s'oppose à des titres-services plus chers! En Flandre, les clients ont déjà dû assumer une réduction de la déduction fiscale. Une nouvelle augmentation ne pourrait que faire péricliter le système. Augmenter le prix comporte le risque d’un retour au travail au noir. 

La FGTB Titres-services remet en cause la soi-disant urgence annoncée par Federgon.

Federgon, l'organisation sectorielle des grandes entreprises de titres-services plaide pour une augmentation du prix des titres-services. Cependant, les sociétés de titres-services ont elles-mêmes la possibilité d'augmenter leurs prix.

Alors pourquoi les entreprises qui sont soi-disant au « bord du gouffre » ne le font-elles pas ?

Bien au contraire, au cours de la dernière année, nous avons vu une nouvelle tendance : les entreprises qui accordent des remises à leurs clients. Poetsbureau accorde une réduction d'un euro pour les membres d'une certaine mutualité, Daoust accorde 0,75 euro de réduction aux membres de l'Association des familles et 0,25 euro de réduction aux enseignants, La Belle Maison offre 20% de réduction sur les 155 premiers titres-services via la boîte rose (en cas de naissance). Est-ce là l’image d’un secteur en difficulté financière ?

L'analyse des comptes annuels du secteur montre que, si les grandes sociétés de titres-services voient leurs marges diminuer légèrement, elles réalisent encore de larges profits.

En outre, grâce à de nombreuses bonnes années et au travail acharné des aide-ménagères, un certain nombre d'entreprises ont constitué de solides réserves. D'autres ont choisi ces dernières années de convertir ces bénéfices en de plantureux dividendes.

Les entreprises qui travaillent avec de très faibles marges ne sont pas celles qui pleurent dans la presse aujourd’hui.  Il s'agit principalement des ALE et des entreprises d’insertions. Elles sont plus petites et ont donc des coûts fixes plus élevés. Il s’agit d’entreprises qui placent le travailleur au centre de leurs préoccupations et qui accordent de meilleures conditions de travail.

Pour la FGTB, la façon dont les employeurs ont mené ces négociations est totalement scandaleuse. Depuis 9 mois, ils prennent les travailleurs en otage afin d’obtenir une augmentation de leurs subsides auprès des différents gouvernements.

Nous ne jouerons pas à ce jeu-là !

Nous n’ignorons pas les réalités du secteur. Si les marges continuent de baisser, d'autres entreprises seront en difficulté. Mais nous devons aussi parler d'autres défis : Comment pouvons-nous rendre le secteur plus viable ? Comment faire évoluer les travailleuses vers un salaire horaire décent de 14 euros? Comment pouvons-nous garantir aux aide-ménagères une pension décente ?

Lors de cette législature, nous voulons trouver des solutions à ces problèmes, mais pas avec un couteau sous la gorge et surtout pas pour que les entreprises de Federgon continuent à distribuer de plantureux dividendes !

D'abord un accord sectoriel et ensuite nous parlerons de la viabilité du secteur.

Une indexation complète comme c'est le cas en Wallonie, devrait être également possible en Flandre.

L'argent que le gouvernement économise en réduisant la déductibilité fiscale en Flandre (70 millions d'euros) devrait être utilisé pour les travailleuses du secteur.

Mais aujourd’hui, ce financement supplémentaire n'est pas nécessaire pour augmenter les salaires de 1,1%.

Nous trouvons regrettable que les employeurs jettent de la poudre aux yeux et que certains médias relaient cela sans confronter les positions des uns et des autres !