Où va notre argent ? Rendez-vous sur Auparadis.be

La Barbade, les Palaos, Samoa, Trinidad, Tobago… autant de destinations paradisiaques qui nous laissent rêveurs. Plus encore en 2020, où pour cause de crise sanitaire, il est très difficile de voyager. Vraiment ? Peut-être pour nous, mais pas pour les grosses fortunes qui continuent allègrement d’envoyer des sommes astronomiques dans ces paradis fiscaux pour éluder l’impôt. Elles privent ainsi notre pays de revenus pourtant bien nécessaires. C’est le principe de l’évasion fiscale.

En 2019, l’Etat a perdu 30 milliards d’euros de recettes fiscales en raison de l’évasion fiscale. Rien qu’en 2019, on a enregistré 172 milliards d’euros de transactions financières avec un paradis fiscal. Cela concerne quelque 790 entreprises belges. Et même si grâce à certains avocats, comptables ou auditeurs, les plus fortunés peuvent profiter de l’évasion fiscale de manière presque totalement légale, elle n’en reste pas moins illégitime. 

Pour une justice fiscale

En effet, les recettes fiscales ainsi perdues par la Belgique ont des conséquences sur la collectivité. Tout d’abord parce que c’est un traitement injuste vis-à-vis des citoyens ordinaires qui eux paient leurs impôts. Ensuite parce que ce manque à gagner a des conséquences sur notre sécurité sociale. Des services publics plus forts, des soins de santé de qualité et des allocations sociales justes, tout cela est parfaitement possible, à condition que notre pays fasse de la justice fiscale une réalité à tous les niveaux et mette un terme au régime de faveur réservé aux grosses fortunes.

Pour la FGTB, nous devons tirer les leçons de la crise sanitaire et changer ce qui ne marche pas. L’injustice fiscale en fait partie.