Le covid-19 comme maladie professionnelle doit être possible pour tous les travailleurs exposés !

La reconnaissance du covid-19 en tant que maladie professionnelles a fait couler beaucoup d’encre durant le confinement du mois de mars. Notre centrale s’est battue pour étendre au maximum les possibilités de reconnaissance car nous avons la conviction que le lieu de travail est un vecteur de transmission important du virus. Au regard des contaminations de cette deuxième vague plus nombreuses encore, nous réitérons notre revendication.

Depuis mars 2020 les débats sur la reconnaissance du covid-19 en tant que maladie professionnelles et les conditions de reconnaissance animent FEDRIS, l’Agence fédérale des risques professionnels. Notre centrale s’est toujours battue pour étendre au maximum les possibilités de reconnaissance. Nous étions d’ailleurs farouchement opposés à une limite de la reconnaissance à la période du confinement car bon nombre de travailleurs de secteurs non-essentiels ont continué à travailler sur leur lieu de travail et des études le prouvent : le travail reste à l’heure actuelle un vecteur de propagation du virus. Cependant, malgré nos arguments, FEDRIS a jugé que - pendant le premier confinement - seuls ceux qui travaillaient dans des secteurs essentiels pouvaient être exposés au risque de contamination. Trois manières de se faire reconnaître ont donc été établies : 

  1. Le personnel du secteur des soins de santé a la possibilité de faire reconnaître une maladie infectieuse en maladie professionnelle.
  2. Les travailleurs des secteurs essentiels, en réaction au covid, ont la possibilité de se faire reconnaître uniquement s’ils ont été contaminé pendant la période de lockdown. 
  3. Possibilité de se faire reconnaitre en dehors des secteurs essentiels et en dehors de la période de confinement via le système ouvert. 

Le travail = lieu de contamination

Des études l'ont prouvé, le travail est un des vecteurs de transmission les plus importants du virus. Les rapports de l’inspection du bien-être au travail abondent également dans ce sens et démontrent que la plupart des lieux de travail ne respectent pas le minimum de prévention pour empêcher que le virus circule entre leurs murs.

Rouvrir les débats sur la reconnaissance

Le nombre de nouvelles contaminations depuis la deuxième vague a dépassé de loin les contaminations du premier pic. Pour nous, tous les travailleurs qui n’ont pas pu bénéficier du télétravail à temps plein doivent être reconnus dans le système liste. Le fait d’exclure les travailleurs des secteurs essentiels des possibilités de reconnaissance alors qu’ils ne bénéficient pas du télétravail et que les mesures de distanciations sociales sont moins contraignantes, est incompréhensible. Notre centrale appelle FEDRIS a urgemment revoir ses critères et à remettre le débat d’étendre les possibilités de reconnaissance sur la table.