Les héros restent des héros : nos protestations sont étouffées dans l’œuf !

Le 8 septembre, la FGTB Chimie et Pétrole et la CSCBIE ont mené une action symbolique en front commun syndical sur les marches de Kinepolis. Notre message, adressé aux employeurs qui assistaient à la fête du Voka (le réseau flamand des entreprises), ne pouvait être plus clair : « Arrêtez ce cinéma » et n’oubliez pas les travailleurs, car ce sont eux qui font tourner l’économie, même en temps de crise.

Toutes les règles corona ont été respectées, l’action s’est déroulée paisiblement et il n’y a eu aucun encombrement du domaine public. Quelques mois plus tard, deux permanents syndicaux ont quand même reçu une amende SAC parce qu’ils ne disposaient pas de l’autorisation du bourgmestre de Gand comme décrit dans le règlement de police. Les organisations syndicales ont décidé de ne pas payer ces amendes. Par conséquent, tant la FGTB que la CSC sont citées devant le tribunal de police.

Les protestations sont étouffées dans l’œuf

Le code de police est indûment invoqué en vue de viser l’exercice parfaitement légal et légitime du droit à l’action collective des syndicats. Ceux-ci ne sont d’ailleurs pas les seuls à recevoir des amendes ; la liberté d’action d’autres organisations est également opprimée. Autrement dit, nous ne contestons pas seulement les amendes pour nos libertés syndicales. Nous voulons préserver le droit à l’action et la liberté d’expression pour toutes les organisations et tous les citoyens. La législation SAC tout entière est en contradiction flagrante avec les droits fondamentaux de ce pays.

Nouvelles actions

Le 3 mai, l’affaire paraîtra devant le tribunal de police pour la première fois et nous ne laisserons bien évidemment pas passer cette occasion. Nous organisons une action devant le tribunal pour dénoncer cette amende et pour préserver le droit à l’action.