Action du 1er mai à Bruxelles pour une hausse du salaire minimum en Europe

A l’occasion du 1er mai, jour de la Fête du Travail, le syndicat belge FGTB et le hollandais FNV entendent démontrer que le combat pour augmenter les salaires les plus bas ne s’essouffle pas malgré la période difficile que traversent les travailleurs et citoyens européens. Le 1er mai, la FGTB et le FNV  vont unir leurs forces pour revendiquer un salaire minimum européen plus élevé. Les deux syndicats souhaitent attirer l’attention sur les trop bas salaires minimums dans les Etats membres via une action symbolique qui se déroulera à proximité du Parlement européen à Bruxelles. Ils appellent de toute urgence à la mise en place d’un salaire minimum digne pour tous les Européens.

Par le biais d’une proposition de loi européenne, Agnes Jongerius (sociaux-démocrates) et Dennis Radtke (démocrates chrétiens) plaident pour l’application d’un salaire minimum qui corresponde à au moins à 60% du revenu médian de l’Etat membre. Pour les Pays-Bas et la Belgique, ce pourcentage correspond à un montant brut de 14 euros par heure. Et c’est exactement ce que revendiquent les syndicats des deux pays depuis quelques années via leur campagne Fight for 14 (Belgique) et Voor 14 (Pays-Bas).

Depuis l’accord du 31 mars dernier entre les deux plus grands groupes politiques au Parlement européen et la concertation avec les syndicats, le salaire minimum européen figure enfin à l'agenda. Le 26 avril, les syndicats de différents États membres ont diffusé une vidéo rassemblant les témoignages de travailleurs qui exercent des métiers essentiels. Cette vidéo cible directement les députés européens et a été diffusée sur Twitter et Facebook.

L’action de ce 1er mai s’inscrit dans la continuité de cette campagne européenne. En marge des slogans qui seront dessinés sur le trottoir, plusieurs responsables syndicaux prendront la parole dont Thierry Bodson, président de la FGTB, Agnes Jongerius, députée européenne et Esther Lynch, Secrétaire générale adjointe de la Confédération européenne des syndicats (CES). De plus, des travailleurs belges et hollandais témoigneront de leur vécu. Cette action se déroule dans le respect des règles sanitaires, maximum 50 personnes, obligation du port du masque et respect de la distanciation sociale.