"Agir, notre seule option"

Les travailleurs peuvent-ils encore joindre les deux bouts ? Clairement pas ! Pour l’heure, ils doivent faire des choix que personne ne devrait faire. Et les employeurs font comme si de rien n'était et continuent de demander la suppression de l’indexation automatique des salaires. Une honte ! Les travailleurs sont à bout de souffle. Ils disent STOP et s’organisent pour la grande manifestation du 20 juin. Agir est désormais notre seule option.   

quoteNous devons être en guerre sociale en Belgique. Les poches des travailleuses et des travailleurs se vident, et celles du capital se remplissent. L’action d’aujourd’hui doit être vue comme la première étape. Elle est importante, mais il faut continuer avec d’autres actions, plus fortes si nécessaire. Les travailleurs sont à 100 % derrière nous. Ils attendent de nous que nous allions plus loin. Avec du carburant à 2 €, il n’est pas possible de ne pas réagir. Les travailleurs sont dans une véritable détresse.

Aujourd’hui, les travailleurs paient pour venir travailler ! Ce n’est pas possible, on se fait clairement braquer. Et quand on nous dit que nous avons l’indexation, c’est bien, et heureusement que nous l’avons, mais en aucun cas ce n’est une augmentation des salaires. Dans mon secteur, nous étions privilégiés et nous sommes en train de perdre ce statut. Le syndicat a un rôle fondamental et fédérateur à jouer. Si nous n’y arrivons pas, personne d’autre n’y arrivera. Et aujourd’hui, ne pas agir n’est pas une option.

Luc - Industrie du béton

 

quoteJe suis ici pour défendre nos convictions, et même si certains pensent aujourd’hui encore que ça ne sert à rien, il est essentiel de participer.  Les travailleurs sont frappés de plein fouet par les augmentations, les travailleurs attendent que leur syndicat fasse quelque chose. Aujourd’hui, face aux attaques, le combat n’est pas proportionnel. C’est une lutte de tous les jours qui est enclenchée. Et les augmentations que nous subissons aujourd’hui sont les conséquences d’une politique de droite. Il est facile de dire aujourd’hui que c’est à cause du Corona ou de la guerre en Ukraine… Dans mon entreprise, on a la chance d’encore bien gagner sa vie, mais même chez nous, les gens prennent les augmentations de plein fouet. Ca représente un sacré budget tous les mois, juste pour venir travailler.  

Fabian - Chimie

 

quoteJe suis venu à cette action pour défendre les droits des travailleurs. Mes collègues me disent qu’ils n’en peuvent plus, ceux qui doivent rouler plus de 50 km pour aller travailler, au prix du carburant et avec une intervention du patron à hauteur de 70 % de l’abonnement social, ce n’est juste plus possible. Ils n’arrivent même plus à finir le mois ! On sent aussi une certaine crainte de mener des actions, pourtant, c’est notre seule arme. Et maintenant, il faut aller crescendo.

Didier - Carrières

 

quoteJe suis ici parce que les fins de mois sont de plus en plus difficiles, surtout pour les familles monoparentales. On en est réduit  à devoir choisir entre mettre de l’essence pour aller travailler ou nourrir ses enfants. Malheureusement, beaucoup de mes collègues ont peur de leur employeur et n’osent pas se mettre en grève. En tant que déléguée, je suis là pour les rassurer, leur dire que c’est un droit, les informer et aussi chercher des solutions, comme le co-voiturage pour venir aux actions. Si je fais ça, c’est aussi pour mes enfants. Ils comprennent mon combat et me soutiennent à 100 %. C’est très important pour moi.   

Sonia - Titres-services