L’heure est à une fiscalité plus juste et progressive

Dans son accord de coalition, le gouvernement fédéral s'est engagé à préparer une réforme fiscale. Jusqu'à présent, on ne sait pas ce que le ministre des Finances, Vincent Van Peteghem, mettra sur la table. Toutefois, des ballons d’essai sont parfois diffusés dans les médias. Récemment, une note du Conseil supérieur des finances contenant des propositions pour un nouveau taxshift a fait l'objet d'une fuite.

Dans cette note, il serait fait mention :

  • d’un taxshift de 7 milliards d'euros ;
  • d’une réduction du nombre de tranches d'imposition et d’une réduction des impôts, y compris pour les revenus les plus élevés ;
  • d’un glissement vers l’impôt indirect, tel que l'augmentation de la TVA à 22% ;
  • d’une réduction des dépenses publiques pour compenser un tiers de la perte de recettes.

Pour la FGTB, il est inacceptable de réduire la progressivité de l'impôt sur les revenus des personnes physiques, de remplacer les impôts directs par des impôts indirects qui touchent principalement les revenus les plus faibles, et de répercuter la facture sur les services publics. Ce qui a des conséquences pour toutes et tous, mais principalement les personnes dont les revenus sont les plus bas.

Nombre de ces propositions, comme l'augmentation de la TVA, sont déconnectées de la réalité. Notamment en regard des problèmes de pouvoir d'achat auxquels sont confrontés les travailleurs et travailleuses.

La FGTB demande qu'une réforme fiscale - basée sur une réelle transparence fiscale - améliore la progressivité de l’impôt, que la réforme s’applique à tous les revenus. En particulier à ceux du capital, du patrimoine et aux (super) bénéfices des sociétés. Enfin, la réforme devrait garantir des recettes publiques suffisantes pour relever les défis sociétaux, tels que le vieillissement de la population et le développement de soins de santé de qualité.

Le refinancement des services publics est également un enjeu de société crucial.