Les demi-mesures ne suffisent pas

La Centrale Générale – FGTB est partagée entre la colère et la honte suite aux mesures décidées par les différents gouvernements au sujet de la crise énergétique. On pourrait au minimum appeler ça une négligence coupable.

La réduction de la TVA et le tarif social sont prolongés.
Une bonne chose, mais une réponse honteuse face au fait que les prix de l'électricité et du gaz sont multipliés par dix.
Quoi d'autre, d'ailleurs ? La TVA restera à 6% jusqu’à la fin de l’hiver, car ils n’ont pas d’autre choix.
Les citoyens paient déjà le prix fort avec des factures qui augmentent sans cesse. Cette décision n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan.

Depuis des mois, des surprofits sont engrangés, mais rien n’est fait pour taxer ces bénéfices excédentaires.
Plusieurs pays ont ouvert la voie, mais la Belgique doit encore réfléchir. 
Hourra !

La peur de toucher au capital est manifestement profondément ancrée...
Mais lorsque les banques et notre système financier se sont écroulés en 2008, les banques ont été sauvées en un week-end.
Et là, toutes les règles ont été mises de côté.
Mais aujourd’hui, alors que les citoyens sont plongés dans une profonde pauvreté, on continue à traîner les pieds.

Les experts parlent de factures énergétiques pouvant atteindre 10.000 euros par an.
Pour certains, cela représente presque une année de revenus.
Les prix doivent baisser maintenant, pas demain, pas la semaine prochaine.
Maintenant.

Comment ose-t-on parler de faciliter les prêts pour l'installation de panneaux solaires ?
Alors que les gens ne peuvent plus payer leurs factures ?
Comment cela va-t-il aider une famille monoparentale qui loue son logement?

Et les banques sont invitées à faire preuve de souplesse dans le remboursement des prêts immobiliers.
Comment osent-ils se limiter à ça alors que les banques ont réalisé des bénéfices sans précédent au cours du premier semestre ?
Les prix de l'énergie doivent baisser maintenant.
Nous sommes en état de guerre.
Le marché ne fonctionne pas et étrangle la population.
Les surprofits doivent être confisqués maintenant.
Nous devons oser utiliser ces mots.
Et surtout, faites-le.