Depuis l’an 2000, dans toute l’Europe, des dizaines de villes se mobilisent dans le cadre de la « Semaine de la Mobilité » (SMOB). La CG Charleroi est particulièrement sensible à la question et a soutenu une série d’actions de sensibilisation dans le secteur des ETA. Un secteur à bas salaires où les travailleurs sont particulièrement impactés par la crise de l’énergie. 

Parmi les différentes actions menées dans les ETA durant la semaine de la mobilité, la délégation d’Entra avait mis les petits plats dans les grands. Sous le slogan : « SE DEPLACER : le grand défi actuel et de demain ! », les délégués ont organisé une journée de sensibilisation à la mobilité douce et autres alternatives à l’autosolisme. Nous avons rencontré Michel Leurquin, délégué Centrale Générale – FGTB. Il était plus que satisfait du résultat de cette journée.

La délégation d’Entra était sur le pont pour la semaine de la mobilité. Vous avez même été nommés lauréats du défi mobilité. Quel est ton sentiment ?

Ce prix me fait plaisir mais ce qui me rend le plus fier, c’est surtout l’engouement pour cette belle journée de mobilisation. De nombreuses personnes s’intéressent à la mobilité et sont venues à notre stand pour s’informer et partager leurs souhaits en la matière. Ce fut très enrichissant. La situation économique et nos actions du jour ont amorcé cette belle dynamique. Plus que jamais, l’heure est à la mobilité douce.

En quoi consistait exactement cette journée de la mobilité dans votre entreprise ? 

Nous avons organisé une série d’activités autour de cette thématique. Hormis notre stand d’information sur le covoiturage, le bus ou le vélo, il était possible de tester différents véhicules électriques sur le site de l’entreprise. Voiture, trottinette, vélo électrique, il y en avait pour tous les goûts. Nous avons également fait un clin d’œil au temps passé en faisant appel à une calèche. Il n’y a pas plus doux comme moyen de déplacement. A côté de ça, nous avons mené une enquête sur la mobilité et inauguré des espaces de covoiturage dans l’entreprise en présence de responsables politiques et de la direction. 

Depuis quand travaillez-vous sur la mobilité chez Entra ?

Nous n’avons pas attendu la crise de l’énergie pour travailler sur cet aspect. La volonté de développer une mobilité douce est venue sur la table voici 5 ans. La direction n’était pas réceptive mais elle a fini par entendre raison. Aujourd’hui, nous disposons d’une commission mobilité via laquelle nous discutons de tous ces aspects. Un « mobility manager » a été nommé afin d’organiser tout ça. 

Quelles avancées avez-vous obtenues en matière de mobilité ?

La liste est longue. Je suis fier du travail accompli par la délégation de mon entreprise. Des places de parkings réservées aux covoitureurs, l’aménagement d’un parking vélos sécurisé, la mise en place d’un système de leasing vélo, d’une indemnité vélo, un préaccord sur le tiers payant pour les usagers des TEC ainsi que des bornes de rechargement pour voitures électriques.

Nous aurons prochainement un accord avec une société spécialisée dans le covoiturage. Les travailleurs de 80 entreprises seront alors susceptibles de collaborer. On estime le chiffre à 3800 covoitureurs potentiels. Il faudra alors lever les aprioris des travailleurs. 

Quel conseil donnerais-tu aux délégations qui souhaitent développer la mobilité dans leur entreprise ?

Je leur conseille de se tourner vers la cellule mobilité de la FGTB. Ce sont de véritables experts en la matière. On s’est formés, on a mené des études dans les ETA wallonnes. La collaboration à leurs côtés a été lancée bien avant la crise. Ils nous ont fourni des adresses, nous avons pu discuter avec eux sans langue de bois et fréquemment… Notre ETA est à l’avant-garde sur le sujet. J’espère que nous pourrons servir de locomotive pour d’autres entreprises du secteur des ETA.  

Cellule mobilité de la FGTB et du CEPAG

La Cellule mobilité de la FGTB et du CEPAG vise à stimuler la concertation et la négociation sociales sur la thématique des déplacements. C’est une préoccupation importante pour un syndicat. En plus de garantir la qualité de l’environnement, la mise en place d’une politique de mobilité peut aussi soulager le portefeuille des travailleurs en pleine période de crise énergétique. Par le biais de formations et de différentes brochures, la Cellule apporte son expertise aux délégués et aux travailleurs.

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Cellule Mobilité 
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