Justice pour Dibett Quintana, syndicaliste colombienne victime de graves violences !

La Centrale Générale FGTB et la FGTB appellent à soutenir Dibett Quintana, membre de USO, le  syndicat colombien du secteur pétrolier. Nous vous invitons à signer la pétition qui appelle à ce que l’affaire relative à la violation des droits humains dont a été victime la syndicaliste soit traitée immédiatement et pour garantir son droit à la justice. 

La pétition en question s'adresse au gouvernement et aux autorités compétentes du système pénal colombien. Dibett a pris la parole lors du récent congrès de la Centrale Générale-FGTB afin de témoigner de la violence des faits dont elle a été victime.  Nous vous présentons son récit : 

Dibett Quintana travaille dans l’industrie du pétrole en Colombie depuis 2002. Elle s’est affiliée à l’Union Syndicale ouvrière (USO) la même année. Elle a participé à la grève de 2004 afin de défendre la compagnie pétrolière colombienne (ECOPETROL), que le gouvernement Uribe voulait privatiser. Cette année-là, Dibett Quintana, comme de nombreux syndicalistes, a été victime de pratiques antisyndicales telles que l’isolement au sein de l’entreprise et la stigmatisation permanente des droits et libertés syndicales par les dirigeants de l’entreprise.

En 2016, Dibett Quintana a été agressée physiquement et moralement à la raffinerie de Barrancabermeja par trois agents de sécurité d’ECOPETROL pour avoir organisé et soutenu des activités syndicales. L’affaire a été classée sans suite par le parquet, malgré toutes les preuves présentées. Les témoignages, photos et vidéos n’ont pas suffi. 

Le 13 février 2019, Dibett Quintana a été enlevée, torturée et violée à Aguachica (département du César). Quatre années d’absolue impunité se sont écoulées. Cette affaire est toujours en cours devant le parquet d’Aguachica. Elle a continué à recevoir des menaces de mort envers elle et ses quatre enfants. Elle n’a pas eu d’autre choix que de fuir la Colombie et trouver refuge au Chili avec ses propres moyens et avec le soutien de l’USO. Depuis, elle est retournée en Colombie et a repris ses activités syndicales. Elle ne peut se déplacer que dans une voiture blindée et avec trois gardes armés.

Via la pétition, nous demandons à ce que le procès ait lieu à Bogota et non à Aguachica, où s’est produite l’agression. Cette zone est connue pour être aux mains des paramilitaires qui mènent une vraie guerre envers les syndicalistes. Y tenir le procès lui ferait revivre les faits douloureux et traumatisants d’une part, mais il risquerait également d’être classé sans suite. De plus, ce serait prendre le risque que les menaces de mort proférées envers Dibett se concrétisent.  Pour sa sécurité et pour garantir la justice à Dibett Quintana, le procès doit se tenir à Bogota.

 

Soutenez la pétition