90 % des travailleurs en horaire atypique ne pourront pas tenir jusqu’à 65 ans !

A la veille de la Journée mondiale pour la santé et la sécurité au travail, la Centrale Générale – FGTB et la Centrale des Métallos FGTB publient les résultats d’une enquête sur l’impact des horaires de travail atypiques sur le bien-être des travailleuses et des travailleurs. Par horaire atypique, il faut entendre le travail le week-end, de nuit ou en feu continu. Cette enquête a été réalisée en collaboration avec la KU Leuven, auprès de 4.586 personnes. Plusieurs études avaient déjà démontré que le travail en horaire atypique nuit au bien-être et à la santé des travailleurs et cette récente enquête abonde dans ce sens.

Quel est l’impact des horaires de travail atypiques sur le bien-être ?

  • 67 % des personnes interrogées ont un mauvais rythme de sommeil;
  • 75 % des répondants déclarent que leur privée n’est pas en équilibre en raison des horaires variables;
  • 90 % des travailleurs estiment ne pas pouvoir exercer leur emploi jusqu’à 65 ans.

Des résultats très forts qui montrent à quel point les horaires de travail atypiques ont des répercussions sur la santé physique et mentale des travailleurs, mais aussi sur leur vie sociale et familiale !  On déplore notamment une baisse de productivité, plus d’irritabilité et même des problèmes relationnels qui peuvent conduire au divorce.

Les horaires de travail atypiques constituent donc un sérieux problème qui est malheureusement sous-exposé. Par ailleurs, l’enquête révèle que ces mauvaises conditions de travail ont une incidence sur l’intention de turn-over. 25 % des personnes interrogées souhaitent quitter leur secteur pour ces raisons ou passer en régime de jour.  

Pour la Centrale Générale – FGTB et la Centrale des Métallos FGTB, ce n’est pas une surprise et cette enquête nous pousse d’autant plus à  faire avancer les choses ! Tout d’abord, non dénonçons le fait que les entreprises continuent de bénéficier de subsides, très avantageux, pour le travail en équipes et de nuit. Ensuite, même si nous observons de grandes différences entre les secteurs, des pistes existent pour améliorer les conditions de travail. Au niveau de l’entreprise, via le CPPT, le Comité pour la prévention et la protection au travail, ensuite via le secteur, via une convention collective de travail pour la qualité de l'emploi et via le cadre interprofessionnel.

Aujourd'hui, il y a trop de flexibilité et nous déplorons que le cadre législatif ne soit souvent pas respecté. Il est grand temps de rééquilibrer la balance.

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Regardez la vidéo avec un témoignage sur les résultats.