Un agenda progressif : une économie mondiale différente avec une coopération au développement.

Voulons-nous encore de la coopération au développement? Oui, et de préférence 0,7% du Revenu National Brut et basé sur la solidarité internationale et l’égalité. Le nouveau gouvernement Decroo I s’est engagé pour atteindre cela d’ici 2030. La promesse de 0,7% revient sans cesse dans les accords gouvernementaux, il est temps de la tenir. Mais préférons-nous encore davantage une transition écologique juste avec une protection sociale universelle et un travail décent ? Bien sûr!

Peut-être qu’une image faussée existe en ce qui concerne la coopération au développement. La coopération au développement ne doit absolument pas être égale au paternalisme, à la charité ou être un prolongement du pouvoir colonial. En Afrique et en Amérique du Sud, nous essayons justement de construire un contrepouvoir formé de syndicats locaux et d’organisations de la santé publique. Ils syndiquent les travailleurs de l’industrie textile ou les travailleuses domestiques.

Si des mouvements puissants, durables et démocratiques peuvent être créées grâce à la coopération au développement, avec de grandes capacités de négociations qui soutiennent les travailleurs et communautés locales, alors nous plaidons absolument pour. Mais si la coopération au développement est un prolongement de l’agenda néo-libéral ou un outil pour arrêter la migration, alors nous partageons aussi cette critique.

Une transition

La coopération au développement est insuffisante, ça c’est sûr. Qu’avons-nous besoin? Une transition vers une économie mondiale sociale, écologique et juste qui offre un accès universel à une protection sociale et à un travail décent. Aucuns marchés concurrentiels ou accords de libre-échange qui ne porte aucune attention aux droits de l’homme et au climat, mais qui veillent à une répartition plus juste.  

Les mesures concrètes qui en découlent: un effacement de la dette des pays pauvres, une économie sobre en carbone, des impôts sur les grosses fortunes, la fin de la fraude fiscale et des flux monétaires vers les paradis fiscaux ainsi que la création d’un fonds mondial pour une protection sociale.  La justice mondiale doit donc absolument figurer sur l’agenda.

Le même rêve

Nous écoutons très attentivement nos partenaires syndicaux du Sud, sans donner de leçons. Nous élaborons ensemble des mesures stratégiques qui sont nécessaires pour obtenir des libertés et droits fondamentaux et pour modifier la chaine de production. Nous travaillons ensemble dans les fédérations syndicales mondiales et dans des réseaux spécifiques.

Nous partageons tous le même rêve, qui est encore plus mis à l’honneur le 7 octobre: un travail décent pour tous.