Quel avenir pour nos aînés?

Ce lundi matin, notre centrale a mené une action pour sensibiliser les navetteurs au sort que nous réserve le gouvernement Michel en matière de pension.

Ce lundi matin, notre centrale a mené une action à la gare du Nord pour sensibiliser les navetteurs au sort que nous réserve le gouvernement Michel en matière de pension. L’image que nous avons utilisée est assez forte, voire dérangeante: nos aînés vont-ils vivre leur retraite dans la crainte d’être abandonnés au bord de la route, comme un chien devenu encombrant?

Pourquoi cette comparaison ?

Les attaques du gouvernement Michel à l’encontre des pensions sont incessantes, injustes et injustifiées.

Tout d’abord parce que nos pensions figurent déjà parmi les plus basses d’Europe. En Belgique, la pension moyenne s’élève à 1.181 euros pour les hommes et 882 euros pour les femmes. Et ce alors que la moindre place dans une maison de retraite coûte au bas mot 1.500 euros. C’est déjà largement insuffisant.
Ensuite, nos pensions ont déjà beaucoup souffert du saut d’index, de la hausse de la TVA, des économies dans l’enveloppe bien-être et sur les périodes assimilées. Sans parler du système de pension à points qui ferait des pensions une véritable loterie. Autant de mesures qui n’ont qu’un seul objectif : réduire encore les pensions.

Et comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement augmente l’âge de la pension à 67 ans, sans tenir compte du fait que l’espérance de vie en bonne santé est fixé à 64 ans en moyenne. Il restera pour quelques rares exceptions la possibilité de partir plus tôt à la pension en raison d’un métier pénible, mais là aussi, il faudra passer à la caisse avec des pertes allant de 54 à 254 euros par mois, sur des pensions déjà basses.

Une seule conclusion : le gouvernement considère que les enfants devront eux-mêmes subvenir aux besoins de leurs parents ou les abandonner. Dans le même temps, on criminalisera les parents qui n’auront pas eu les moyens de s’assurer une retraite confortable. Bref, l’âge de la pension risque de devenir un cauchemar pour tous.

Nos revendications sont claires et légitimes : une pension minimale fixée à 1.500 euros pour tous et un départ à la pension à 65 ans. A ceux qui diront que c’est impayable, nous dirons juste que pour le coût du remplacement des F-16 nous pourrions payer une pension de 1.500 euros pendant 10 ans à tous les pensionnés.

C’est une question de choix.

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