Appel à la solidarité avec les travailleurs du Domaine de Taintignies

Le malaise règne à nouveau dans le secteur des Maisons d'éducation et d'hébergement. Trois travailleurs ont été licenciés car trop dérangeants pour la direction du "Domaine de Taintignies".

Le malaise règne une nouvelle fois dans le secteur des Maisons d'éducation et d'hébergement. Cette fois, ce sont les travailleurs du "Domaine de Taintignies" (Tournai) qui sont concernés. Voici quelques jours, la direction a pris la décision de licencier trois travailleurs car trop dérangeants à son goût. Depuis ce jeudi matin, les travailleurs sont en grève et comptent aller jusqu'au bout pour que leurs collègues licenciés soient réintégrés.

L'asbl Le Domaine de Taintignies héberge 80 résidents handicapés, de nationalité française. Depuis de longs mois, le personnel est mis sous pression par la direction. Ainsi, les travailleurs sont poussés à signer un avenant à leur contrat pour prester 38h au lieu de 36h sans aucune compensation tout en dénigrant les organisations syndicales.

La direction a franchi une étape de trop dans son ingérence voici quelques jours en licenciant 3 travailleurs, dont deux représentants syndicaux. Dans la foulée, le front commun syndical a déposé un préavis de grève et exigé la réintégration des trois personnes licenciées. Mercredi, à l'issue du bureau de conciliation, aucun accord n'a été trouvé avec la direction. Ce jeudi 4 octobre, les  travailleurs de l'asbl Le Domaine de Taintignies se sont mis en grève. Un service minimum est défini pour assurer l'encadrement et la sécurité des résidents.

La Centrale Générale - FGTB appelle ses militants à marquer leur solidarité avec les travailleurs du Domaine de Taintignies. N'hésitez pas à leur rendre visite sur le piquet : Rue de Florent 40 - 7618 Taintignies.

Cette situation rappelle celle rencontrée pas les travailleurs de la Résidence L'Elysée voici quelques mois. L'employeur avait alors licencié 9 travailleurs. Après une grève de 3 semaines menée par les travailleurs et un bel élan de solidarité, la direction était revenue sur sa décision. 

Commercialisation croissante, pratiques managériales néfastes, dégradation des conditions de travail et des services aux résidents.... Le secteur des maisons d’éducation et d’hébergement inquiète depuis longtemps les syndicats qui ont déjà appelé à plusieurs reprises les ministres à prendre leurs responsabilités et à mieux contrôler ces institutions.