Bacquelaine ignore les préoccupations des travailleurs des ETA

Débattre avec différents partis politiques et transmettre leurs préoccupations au ministre des pensions. Tel était le programme de la journée d’actions des militants des ETA où les travailleurs du secteur s’inquiètent des conséquences des réformes des pensions du gouvernement Michel. Mais lors de leur arrivée devant le cabinet du ministre Bacquelaine, ils ont trouvé porte close. 

Les débats étaient animés. Les travailleurs des Entreprises de Travail Adapté wallonnes, bruxelloises et flamandes sont animés du même sentiment : l’inquiétude. Une inquiétude relative à l’impact des mesures du gouvernement Michel sur leurs fins de carrière. Pour eux, le fait de devoir travailler plus longtemps est particulièrement nuisible pour leur santé. De plus, étant donné les bas salaires d’application au sein du secteur, ils ont peu de chance de percevoir une bonne pension. 

Les militants et délégués de la Centrale Générale – FGTB et de la CSC BIE ont voulu profiter de ces débats pour interroger les représentants politiques sur les mesures qu’ils envisagent de prendre lors de la prochaine législature. Deux témoignages de travailleurs du secteur ont donné le ton : le travail est pénible, la santé des travailleurs est mise à mal et les salaire sont trop bas. 

Du côté wallon, PS, PTB, Ecolo, cdH et MR ont entamé le dialogue avec les travailleurs. Alors que du côté flamand il s’agissait de Groen, sp.a, PVDA et CD&V. Le MR et le CD&V ont marché contre le vent en défendant la politique du gouvernement Michel, et donc le relèvement de l’âge de la pension ainsi que la suppression progressive d’un certain nombre de mesures de fin de carrière. Le fait que ces mesures soient nocives pour la santé des travailleurs, ils n’en ont pas parlé. 

Les partis de gauche, eux, ont largement partagé les préoccupations des travailleurs du secteurs. Le PS et le sp.a ont été quelque peu critiqués pour les compromis qu’ils ont dû faire lors de leurs précédentes participations au gouvernement et qui ont joué un rôle sur les problèmes actuels. Durant les échanges, les partis de gauche ont précisé vouloir maintenir de nombreuses mesures de fin de carrières, œuvrer en faveur d’un salaire minimum de 14 euros de l’heure et renforcer la sécurité sociale et les pensions légales. 

Par la suite, les militants et délégués ont pris la direction du cabinet du Ministre des Pensions, à qui ils ont demandé un entretien. Mais le Ministre a fait savoir que lui et son cabinet ne souhaitaient pas rencontrer de délégués. Un refus très mal perçu par la centaine de travailleurs présents qui estiment que c’est un manque de respect du ministre vis-à-vis de leurs préoccupations.