Durobor en aveu de faillite: les travailleurs n’ont pas démérité!

Ce mardi 30 avril, les travailleurs de la gobeleterie sonégienne Durobor ont appris que  leur entreprise avait déposé le bilan hier. Un véritable coup de massue pour les travailleurs qui ont voulu y croire jusqu’au bout et qui attendent désormais la nomination d’un curateur. 

La nouvelle a été confirmée ce mardi par Herman Green, le patron de l'entreprise, et la Sogepa, le bras financier de la Région wallonne, actionnaire à 48% : les banques n'ont pas soutenu la demande de crédit de la dernière chance de 10,5 millions d'euros. 

Les travailleurs dégoutés

Quelque 140 travailleurs se retrouvent sur le carreau après avoir accepté tous les sacrifices qui leur avaient été demandés depuis 2012: pertes d’emplois, baisse de salaire de 19 %, personnel réduit au stricte minimum et nombreuses désillusions. Le tout avec très peu d’actions et beaucoup de volonté de la part de travailleurs prêts à tout pour sauver leur entreprise.

Pour Stefano Fragapane, secrétaire régional de la Centrale Générale – FGTB du Centre, les causes de cette triste issue sont multiples : « D’une part, l’employeur n’a jamais respecté ses promesses d’investissements lors de la reprise de Durobor en 2017. Une nouvelle usine, de nouvelles machines à hauteur de 16 millions d’euros. C’était donc de la poudre aux yeux. Tout ce que la direction a fait, c’est vider les stocks. D’autre part, les banques ont placé la barre tellement haut pour accorder leur confiance, que la viabilité de l’entreprise devenait impossible ». 

Aujourd’hui, avec cet aveu de faillite, non seulement la Belgique perd l’un de ses derniers fleurons de l’industrie verrière, mais ce sont aussi 140 familles qui se retrouvent sur le carreau ainsi que de nombreux travailleurs de la sous-traitance qui voient leurs emplois menacés.