Les entreprises belges en profitent, les travailleurs en pâtissent

Les chiffres de la Banque Nationale montrent que la marge bénéficiaire brute des entreprises belges est en hausse. Mais ceux qui pensaient que les travailleurs allaient en profiter se trompent lourdement.

Les marges bénéficiaires mondiales ont augmenté au cours des six dernières années. Ce qui signifie que les prix des produits de consommation du quotidien continuent également à augmenter. Afin de protéger le pouvoir de vivre des travailleurs, les salaires devraient également augmenter. Mais la loi de 96 nous en empêche. Dès lors, les salaires n'augmentent pas au même rythme que les prix des produits que nous achetons. 

Loi sur la norme salariale de 1996

Le bien-être des travailleurs diminue pendant que les employeurs et les actionnaires remplissent leurs poches. C'est pourquoi nous nous efforçons d'appeler à une réforme en profondeur de la loi de 96. Selon cette loi, les salaires dans notre pays ne peuvent augmenter que de manière limitée par rapport à certains de nos pays voisins. 

Entre-temps, la loi est surtout un désavantage pour le travailleur : en plus de limiter l’augmentation des salaires, elle empêche la mise en pratique de la réduction de la durée du travail avec maintien partiel du salaire, à cause de l’étroitesse des marges permises. D’autre part, la marge salariale pénalise toujours les bas salaires.

Un salaire minimum trop bas

Bien qu'il dépende du secteur, le salaire minimum brut le plus bas est actuellement de 10,27 € par heure. Compte tenu de la hausse constante des prix, vivre dignement avec un tel salaire minimum est impossible. Via la campagne Fight for €14, la Centrale Générale - FGTB  lutte pour faire la différence. Notre objectif : un salaire minimum brut de 14 euros par heure ou de 2300 euros par mois.

Les familles ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts, et ce alors que les grandes entreprises belges font le choix de remplir leurs poches plutôt que d'offrir une augmentation à leurs travailleurs. C'est inacceptable.

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