Domestic Services, le parfait exemple de ce qui ne marche pas dans les titres-services

Nos collègues bruxellois dénonçaient ce vendredi par le biais d’un communiqué de presse commun les abus manifestes de l’entreprise de titres-services Servihome (une entité de Domestic Services) à Bruxelles. En effet, celle-ci a décidé de mettre en place un nouvel abonnement qui implique un coût supplémentaire pour les clients et les contreparties promises par l’entreprise aux aide-ménagères sont loin d’être acquises.

L’exemple de Bruxelles n’est en rien un cas isolé, les mêmes problèmes se posent dans d’autres filiales de Domestic Services à travers la Belgique. Pour la FGTB comme la CSC, le cas de Domestic Services illustre parfaitement ce que nous dénonçons depuis des mois : des entreprises commerciales de titres-services qui écartent complètement la dimension sociale du secteur et qui ne pensent qu’à leur propre profit. Alors que nous sommes dans un système subsidié à hauteur de 70 % par de l’argent public.

Ce sont également ces mêmes entreprises qui empêchent, au sein de Federgon, d’aboutir à un accord sectoriel digne pour les aide-ménagères, notamment un remboursement plus juste de leurs frais de déplacements. Pour rappel, les aide-ménagères prennent actuellement 2/3 de leurs frais de déplacement à leur charge alors que leurs salaires sont déjà très bas.

Le cas de Domestic Services est particulièrement révélateur de ce qui ne marche pas au sein des titres-services :

  • Cette entreprise n’a pas hésité à recourir au chômage Corona pour des travailleuses malades, faisant ainsi des économies sur le dos de la collectivité.
  • Domestic Services utilise des arguments fallacieux pour réclamer des frais administratifs à ses clients, ce qui est également dénoncé par Test-Achats.
  • Elle force aussi ses clients a acheter chez elle des produits d’entretien, en prétendant que les bénéfices sont destinés aux aide-ménagères, ce qui jusqu’à présent est totalement faux.
  • Pour rappel, l’entreprise a reversé 11 millions de dividendes à ses actionnaires au cours des 5 dernières années.
  • Et cerise sur le gâteau, alors que cette entreprise prétend dans les médias être dans le rouge, elle vient d’organiser pour 200 de ses employés un team-building de 4 jours en Turquie dans un hôtel de luxe avec de l’argent public.  

 

Pour nous, cette situation est intolérable, il est grand temps que cette mascarade se termine et que les gouvernements reprennent les rennes et redéfinissent clairement les conditions que les entreprises de titres-services doivent respecter si elles veulent bénéficier de subsides.