Baromètre socio-économique de la FGTB : les ménages mis sous pression

La FGTB publie son baromètre socio-économique annuel. Cet outil utilise des chiffres provenant d'institutions nationales et internationales et propose une analyse objective de la situation sociale et économique dans notre pays. Dans cette édition, nous examinons l'impact du contexte géopolitique et de la hausse des prix qui en découle sur le pouvoir d'achat des ménages. Le baromètre porte également sur les salaires, les bénéfices des entreprises, le bien-être et la sécurité sociale. 

La FGTB reconnaît que la crise met certaines entreprises en difficultés. Ces dernières ont besoin de soutien. Mais le catastrophisme des fédérations patronales sur l’état général des entreprises est totalement surfait. Il apparait notamment qu’en termes de « coût salarial », les entreprises belges sont beaucoup plus subsidiées que celles des pays voisins (Allemagne, France, Pays-Bas). Subsides dont il n’est pas tenu compte dans la comparaison salariale avec ces mêmes pays.

Avec ce baromètre, la FGTB souhaite également lancer un appel aux employeurs et au gouvernement. En attaquant l’indexation automatique, qu'ils ont négociée avec nous dans les secteurs, les employeurs discréditent la concertation sociale. Nous les invitons, au contraire, à lui donner toutes ses chances.

À court terme, la FGTB souhaite des accords sur des augmentations salariales là où c'est possible, sur un meilleur remboursement des frais de transport, sur le maintien des emplois et aménagements de fin de carrière pour les travailleurs et travailleuses en difficulté (travaux pénibles, carrières longues). Nous attendons également un débat objectif sur la loi de modération salariale. L'OIT a remis un avis très négatif sur cette loi qui entrave la liberté de négociation et devrait bientôt sommer le gouvernement belge d’agir sur ce point. Le recours répété au « chèques-consommation » prouve que la loi sur les salaires dysfonctionne. Le gouvernement devrait s’en rendre compte.

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