Stop aux violences en Palestine

Ces derniers jours ont été marqués par des violences qui ont fait 200 morts palestiniens et 10 israéliens. Nous appelons une fois de plus les syndicats et les décideurs politiques belges et européens à prendre des mesures concrètes.

UPDATE : Soutenus par des lois discriminatoires, les colons ont revendiqué la propriété des terres de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est et ont procédé à une prise de contrôle rampante des maisons palestiniennes, avec l'aide et l'encouragement des tribunaux et des forces de sécurité israéliens. En outre, les provocations des forces de sécurité et des colons à la mosquée Al Aqsa ont entraîné des protestations et des vagues de solidarité au sein de la population palestinienne.

Mais l'expulsion éventuelle des familles palestiniennes du quartier de Sheikh Jarrah - qui doivent faire place aux colons israéliens - n'est qu'un élément.

La situation à Jérusalem-Est et à Gaza ne peut être séparée du contexte plus large de l'occupation et de l'annexion de facto : expansion des colonies, provocations, apartheid, répression, violations des droits de l'homme. Et une situation invivable dans la bande de Gaza était déjà une réalité en raison du manque d'accès à la nourriture, aux médicaments, à l'eau et aux services publics essentiels tels que la santé et l'éducation.

Entre-temps, la situation a dégénéré en bombardements massifs de Gaza et en tirs de roquettes depuis Gaza, en violation du droit international. Les bombardements ont provoqué un bain de sang à Gaza. Israël et plusieurs dirigeants européens continuent de souligner le droit d'Israël à l'autodéfense en réponse aux tirs de roquettes depuis la bande de Gaza. Si nous condamnons toutes les formes de violation du droit international, nous n'acceptons pas le double standard selon lequel un pays lourdement armé agit en légitime défense et que les Palestiniens doivent accepter les crimes de guerre, l'annexion et une politique d'apartheid.

Les frappes aériennes et les bombardements de ces derniers jours sur la bande de Gaza sont un exemple clair de punition collective de la population civile en violation du droit international.

Le 18 mai, plusieurs syndicats et organisations de la société civile palestiniens ont appelé à une grève générale et à une journée d'action en Palestine.

Nous appelons tous les syndicats à adopter des motions, à soutenir des actions et à exercer des pressions par le biais de campagnes sur les entreprises impliquées dans la violation par Israël des droits internationaux et palestiniens. Nous appelons également les syndicats et les décideurs politiques belges et européens à inclure les demandes et mesures concrètes suivantes :

  • Mettre fin à l'occupation militaire.
  • Suspension de l'accord d'association entre l'UE et Israël tant qu'Israël viole les droits de l'homme.
  • Mettre à jour la base de données des Nations Unies sur les entreprises qui ont des relations financières et économiques avec les colonies et prendre des mesures contre ces entreprises soutenues par les syndicats.
  • Contre-mesures à la politique d'annexion d'Israël. Sur le terrain, la poursuite de l'annexion est déjà un fait.
  • Interdiction d'importer des produits provenant des colonies illégales.
  • soutenir la commission d'enquête des Nations unies sur la politique d'apartheid israélienne
  • Imposer un embargo militaire à Israël.
  • La fin du blocus de la bande de Gaza.