La solidarité internationale avec les travailleurs turcs a payé

Ces derniers mois, la Centrale Générale – FGTB, associée à IndustriALL et aux délégués des comités d’entreprise européen, a fait pression sur l’entreprise chimique Recticel. L’entreprise faisait tout ce qui était en son pouvoir afin d’empêcher les syndicats de s’installer dans sa filiale en Turquie. « Mais la solidarité a changé la donne » déclare Riza Köse du syndicat turc Petrol Is.

Quand avez-vous décidé de faire appel au soutien des syndicats belges ? 

Voici 4 ans, la majorité des travailleurs de Recticel de Tuzla se sont affiliés à Petrol Is. La direction a prétendu que notre syndicat ne pouvait pas représenter ses travailleurs et s’est tournée vers les tribunaux. Voyant que les choses trainaient en longueur, nous avons débuté des actions et avons pris contact avec les syndicats belges. 

La solidarité entre les syndicats a-t-elle payé ? 

Sans aucun doute. Nos camarades belges ont rencontré la direction de la maison mère et ils ont reçu l’assurance qu’elle ne s’opposerait pas à notre reconnaissance. Nous pensons que la direction locale respectera cet engagement et que nous pourrons enfin commencer les négociations.

Quelles actions prévoyez-vous d’entreprendre dans l’entreprise ?

Nous devons désormais demander au ministère la certification que la majorité des travailleurs sont affiliés chez nous. Si tout est en ordre, nous inviterons l’employeur pour une négociation collective.

Avez-vous un message à transmettre aux syndicats belges ? 

Tout d’abord, j’aimerais les remercier d’avoir fait preuve d’une telle solidarité. La solidarité nous rend plus forts. Dans notre cas, elle a permis à notre syndicat d’entamer des négociations collectives et d’apporter de réels changements pour les travailleurs.