Enquête concernant l’image du gardiennage

Communiqué de presse
Fonds de Sécurité d’Existence du Gardiennage
Bruxelles, le 23 août 2019

Agent de gardiennage – un métier méconnu mais tellement apprécié

L’étude d’image sur la perception de la fonction d’agent de gardiennage offre des résultats surprenants

Du supermarché à l'aéroport, de la boutique de quartier à la réception d’entreprise : les agents de gardiennage font partie du quotidien des Belges. Pourtant, peu sont ceux qui connaissent l’étendue du métier, les tâches et responsabilités ou les compétences requises, comme le révèle l’étude réalisée par le Fonds de Sécurité d’Existence du Gardiennage (FSEG) en collaboration avec Ipsos. Sur base des conclusions de l’enquête, le Fonds souhaite à présent prendre des mesures pour mieux informer la population belge sur la profession d'agent de gardiennage et, indirectement, pour convaincre davantage de candidats à se lancer dans ce métier. Etant donné que les tâches des agents de gardiennage ne cessent de se multiplier, cette profession risque de devenir un véritable métier en pénurie. Cette année, comme en 2018, le secteur entend engager 4000 agents.
L'étude porte sur la perception de la profession d'agent de gardiennage par la population belge mais aussi par les agents eux-mêmes. Ce sont en effet les mêmes questions qui ont été posées à un échantillon représentatif de la population (1.000 Belges) et à 2.112 agents issus de différentes sociétés de gardiennage. Certains points révèlent un décalage flagrant entre la façon dont la population belge perçoit les agents et la perception qu’ils ont d’eux-mêmes.
Un manque de reconnaissance
Une première conclusion intéressante qui ressort de l'étude concerne le respect de la population pour la profession de gardien. Neuf Belges sur dix indiquent avoir du respect pour les agents qu’ils croisent au quotidien. Leur présence est appréciée et s’accompagne d’un sentiment de protection et de sérénité. Les personnes interrogées sont convaincues des effets préventifs et dissuasifs des gardes. Etonnement, l'enquête menée auprès des agents de gardiennage démontre que seulement 19 % d'entre eux pensent être respectés et appréciés par la population.
Serge Symens, Secrétaire-général du Fonds de Sécurité d’Existence du Gardiennage (FSEG) tente d'expliquer cet écart : « Les gens sont pressés et n’ont pas toujours envie de se faire contrôler. Lorsqu’ils sont interpelés par un garde, il leur arrive de répondre de manière brève et sèche. Ce genre de réactions touche l’agent, ce qui est déplorable puisque l’étude démontre que la majorité des Belges apprécie et respecte bel et bien les agents de gardiennage.» 

Manque de visibilité
Etonnement, l’étude révèle aussi que seul un peu plus d’un tiers des répondants seulement (36 %) dispose d’une idée claire de ce qu'implique réellement la profession d'agent de gardiennage. Pourtant, en 2018, ce sont environ 20.000 agents actifs qui croisaient quotidiennement la route des Belges : que ce soit à Brussels Airport, Tomorrowland ou encore dans une boutique de vêtements à la rue Neuve. Les agents de gardiennage sont particulièrement remarqués par la population dans les aéroports, les évènements et les magasins. Leur présence dans les réceptions d’entreprise ou les centrales d’alarme passe beaucoup plus inaperçue.
A présent, le Fonds souhaite revaloriser ce métier et informer le grand public quant à la variété des tâches et des possibilités d'emploi dans le secteur.
Musclor avec un job barbant ?
Toujours selon l’étude, les hommes belges perçoivent le travail d'agent de gardiennage comme monotone et ennuyeux, tandis que les femmes pensent que la fonction est stressante et physiquement exigeante. Une fois dans le métier, cette perception change totalement. 48% des gardiennes déclarent que la fonction est très attrayante pour les femmes (contre seul 25% de la population belge). Environ 40% de la population pensent que la profession est rébarbative, contre 26% des agents eux-mêmes.
« Notre métier est très diversifié, et les compétences sociales, les capacités de jugement et les techniques de médiation sont beaucoup plus importantes qu'une posture imposante. Il y a également beaucoup de femmes actives dans le métier, principalement dans la catégorie d’âge entre 20 et 30 ans. L’idée qu’il faut absolument être un bodybuilder pour exercer ce métier est donc un mythe », précise Rachida Abbou, agent de gardiennage. « De plus, nous avons la possibilité d'occuper une fonction différente en interne ou d’évoluer en suivant notamment des formations adaptées afin de rester à la pointe de nos compétences ».
Un sourire fait des miracles
En interne, le Fonds a lancé une campagne afin de sensibiliser les agents de gardiennage au fait que leur profession est perçue positivement par la population belge. D'autre part, une campagne de sensibilisation du grand public sera lancée en automne. Jean-Paul Van Avermaet, Vice-Président du Fonds de Sécurité d’Existence du Gardiennage : « Nous voulons lancer un appel aux Belges pour qu'ils expriment davantage leur reconnaissance à nos collaborateurs. Un sourire et un ton amical peuvent faire une grande différence, que ce soit à l'aéroport ou à la réception d’une société. Après tout, ils sont là pour que les gens se sentent bien et en sécurité. »
A propos du FSEG
Le Fonds de Sécurité d’Existence du Gardiennage regroupe les entreprises qui proposent des services de sécurité et/ou de surveillance. Le Fonds octroie également des rémunérations spécifiques qui sont utilisées, entre autres, pour offrir des formations à des groupes à risque. Il se charge en outre d’octroyer des pensions complémentaires aux employés du secteur. Le Fonds a également pour mission de protéger les droits de tous les employés des entreprises couvertes par la commission Paritaire 317 en matière de gardiennage et/ou de supervision des services.