Campagne Vêtements propres : actions réussies à Gand et Bruxelles

Une campagne de sensibilisation était menée le 27 août dernier à Gand et le 2 septembre à Bruxelles. L’objectif de cette campagne était de montrer aux passants les défauts des vêtements bon marché : le salaire de misère des travailleurs qui les confectionnent. 

Une campagne de sensibilisation était menée le 27 août dernier à Gand et le 2 septembre à Bruxelles. L’objectif de cette campagne était de montrer aux passants les défauts des vêtements bon marché : le salaire de misère des travailleurs qui les confectionnent. 

A Gand, une trentaine d’activistes dont des militants de la FGTB ont joué un spectacle de rue. Sous une montagne de vêtements, les plus beaux étaient choisis. Mais en dépit du fait qu’ils avaient l’air parfait, ils avaient tous un défaut: un salaire insuffisant pour les travailleurs qui ont confectionné ces vêtements.

A Bruxelles, l’action était intitulée ‘(presque) à poil pour un salaire vital’. Les activistes, postés au milieu de la rue Neuve, artère commerçante par excellence, se sont déshabillés pour renvoyer symboliquement leurs vêtement aux marques qui ne respectent pas le droit à un salaire vital.

Pour Sara Ceustermans coordinatrice flamande de la campagne Vêtements Propres, la situation est simple: “Nous voulons une position claire contre cette mode rapide, la fast mode”. Un terme qui renvoie aux vêtements bon marché que les magasins proposent en grande quantité. “Ces vêtements ne coûtent pas cher et ont l’air bien, mais les ouvriers qui les fabriquent dans les pays en voie de développement travaillent pour un salaire de misère.” Et même si cette problématique occupe souvent le devant de la scène comme ce fut le cas avec la catastrophe du Rana Plaza, il n’y a pas d’amélioration notable. “Les producteurs du textile refilent la patate chaude aux autorités. Ils affirment que ces dernières doivent augmenter le salaire minimum. Mais en réalité, c’est une responsabilité partagée ”.

Une vie meilleure

Une action qui a pu compter sur un important soutien du monde syndical. “Notre secteur est confronté à une concurrence déloyale des pays du Sud”, nous explique Patrick Leny, délégué FGTB occupé dans une entreprise de textile. “Les travailleurs se plient en 4 pour presque rien, uniquement pour que les grandes entreprises puissent augmenter leurs bénéfices. Si ces gens étaient traités de manière équitable, ils auraient une vie meilleure et les travailleurs de nos entreprises seraient moins sous pression ”.

Vous trouverez plus d’informations sur la campagne sur le site.