Malgré l’opposition croissante des citoyens contre le traité transatlantique, les négociations pour un traité de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Europe se poursuivent. Du 19 au 23 octobre, les négociateurs se sont réunis à Miami pour le 11ème cycle de négociations.

Les pourparlers ne sont vraisemblablement pas au beau fixe mais les négociateurs notent toutefois des avancées suite à ces nouvelles négociations. Le système des tribunaux d’arbitrages privés (ISDS) auxquels nous nous opposons et dont la copie avait été revue l’été dernier par l’Europe, ne convainc pas la Chambre américaine, qui peut être considéré comme le premier lobby industriel au monde. Pour eux, elle n’est pas acceptable en l’état.

Les opposants au TTIP, dont fait partie la Centrale Générale – FGTB, restent opposés à ce système mais, pour des raisons bien différentes. Nous estimons que cette nouvelle proposition européenne reste un dispositif inéquitable, partial et ne bénéficie qu’aux entreprises (Plus d’info).

D’autre part, les USA restent fermés sur un certain nombre de sujets essentiels aux yeux de l’UE. Mais l’UE semble prête à lâcher du lest afin d’accéder aux marchés publics américains, quitte à mettre à mal notre secteur agro-alimentaire sur lequel lorgne les Etats-Unis.

Les négociateurs poursuivront leurs négociations en février 2016 à Bruxelles. Leur objectif est clair, ils souhaitent aboutir à un accord sur le TTIP avant l’élection présidentielle américaine de novembre 2016. Nous devons poursuivre notre mobilisation et continuer d’informer des méfaits qu’engendreraient le TTIP. Et cette mobilisation passe aussi par le rejet du traité de libre-échange entre le Canada et l’Europe, le CETA.

Les dernières actions ont prouvé l’opposition de bon nombre de citoyens européens. A l’heure actuelle, plus de 3 millions de personnes ont signé la pétition contre le TTIP. Les politiciens européens ne peuvent pas l’ignorer.

Les régions wallonne et bruxelloise pourraient mettre le TTIP en échec

En avril 2015, la majorité au Parlement wallon a adopté une résolution appelant à la suspension des négociations menées dans le cadre du projet de TTIP. La Région bruxelloise a elle aussi pris position. Etant donné le système politique fédéral de la Belgique, ces positions obligent les négociateurs à revoir leur copie et a le mérite de sensibiliser tous les politiques. Ce qui pourrait faire effet boule de neige. N’oublions pas que plus de 3.300.000 de personnes ont signé la pétition contre le TTIP !