Régionalisation du non-marchand - Les travailleurs ont besoin de croire en l’avenir
Même si tout le monde s’accorde pour reconnaitre le caractère indispensable du non-marchand, les travailleurs craignent pour le futur du secteur mis en péril par la 6e réforme de l’Etat.

Le secteur du non-marchand est un secteur essentiel pour le bon fonctionnement de notre société. Il recouvre notamment les soins de santé, les maisons de repos ou encore les hôpitaux. Or, même si tout le monde s’accorde pour reconnaitre le caractère indispensable de ces services, les travailleurs craignent pour le futur du secteur mis potentiellement en péril par la 6e réforme de l’Etat.
En effet, la 6e réforme de l’Etat, dans son aspect régionalisation du secteur du non-marchand, aura un impact sur le futur du secteur. Actuellement, même si la matière et les moyens sont déjà transférés, la régionalisation ne sera effective qu’en janvier 2018. Or, à l’heure actuelle, personne ne sait dire aux travailleurs quelles seront les conséquences pour eux.
Un secteur déjà en pénurie
Pour Eric Neuprez, secrétaire fédéral, la situation est inquiétante : « A l’heure actuelle, nous n’obtenons aucun élément de réponse. Même par le biais de nos contacts avec le monde politique, rien ne filtre. Ce qui suscite des inquiétudes bien légitimes ». Aujourd’hui, ce que demandent les travailleurs, c’est d’y voir plus clair.
D’autant plus que le secteur du non-marchand, on pense notamment aux maisons de repos, est un secteur en pénurie de main-d’œuvre. Il est donc vital de pouvoir le redynamiser et attirer des jeunes qui prendront la relève.
Penser à demain
En 10 ans, les conditions du secteur n’ont pas beaucoup évolué, ce qui a déjà des conséquences. Mais demain, que va-t-il se passer ? Va-t-on rester à l’identique ? Allons-nous vers une régression ou va-t-on enfin ouvrir des portes et penser à une revalorisation du secteur ? Ces questions, c’est l’ensemble du secteur du non-marchand qui se les pose, d’autant plus que 2015 a déjà été une année difficile pour l’ensemble des travailleurs qui ont dû encaisser un saut d’index et un gel des salaires.
La balle est clairement dans le camp du gouvernement qui doit prendre conscience des enjeux. Le problème se ressent déjà par rapport à l’essor des maisons de repos privées qui offrent des services certes de qualité, dans des environnements agréables, mais souvent impayables pour la plupart des séniors. Si on s’enlise dans cette direction, finir sa vie dans la dignité deviendra un privilège réservé aux plus fortunés.