Le travail honnête pris au piège par la fraude dans le nettoyage

Travailleurs et patrons honnêtes paient le prix fort d’une concurrence déloyale qui gangrène le secteur du nettoyage. Gouvernement, employeurs et syndicats vont tenter d'éradiquer le problème.

La fraude dans le secteur du nettoyage est un problème qui prend de plus en plus d’ampleur. Travailleurs et patrons honnêtes sont ceux qui paient le prix fort d’une concurrence déloyale qui gangrène le secteur. Pour tenter d’éradiquer le problème, une table ronde réunissant gouvernement, employeurs et syndicats vient de voir le jour.

Dans le secteur du nettoyage, les contrats avec les clients sont sans cesse renégociés avec pour principale exigence : laver plus de surface en toujours moins de temps. Une situation qui est amplifiée par la présence d’entreprises malhonnêtes qui cassent les prix en ayant recours au travail au noir et au dumping social.

La compétitivité avant tout

Sur le terrain, l’inspection sociale constate dans le secteur du nettoyage du travail au noir, du dumping social et dans certains cas, du trafic d'êtres humains. Dans un tel contexte, se sont d’une part les travailleurs qui sont mis sous pression pour arriver à nettoyer toujours plus d’espace en moins de temps afin d’être rentable et d’autre part, ce sont aussi les entreprises honnêtes qui se retrouvent le couteau sous la gorge et qui ont de plus en plus de mal à remettre des offres de prix compétitives.

L’objectif de cette table ronde est que les différents partenaires puissent trouver un terrain d'entente afin d’aboutir à une concurrence équitable.

Pour Eric Neuprez, secrétaire fédéral en charge du secteur du nettoyage, il est grand temps d’agir : «Les travailleurs comme les employeurs honnêtes sont pris au piège par les entrepreneurs véreux. Les uns doivent accepter une pression sans cesse plus forte au travail tandis que les autres n’arrivent plus à remettre des offres de prix concurrentielles. C’est totalement inacceptable et pour une fois, patrons et syndicats ont les mêmes intérêts ».

Il va de soi qu’il s’agit ici d’une première étape. Nous reviendrons plus longuement sur le sujet dès qu’un plan d’action sera disponible.