Le gouvernement Michel, un gouvernement misogyne

C’est le message que la Centrale Générale-FGTB a fait passer dans les médias à l’occasion de la Journée Internationale des Droits de la Femme, le 8 mars dernier. Depuis des mois, le gouvernement de droite ne cesse de s’en prendre aux plus faibles, avec une attention toute particulière pour les femmes. Une fois de plus, c’est ce qu’il fait en fanfaronnant à tout-va qu’il va améliorer les pensions. Sauf que dans les faits, il exclut la plupart des femmes et en particulier les ouvrières de ces améliorations. Pire pour elles, il les réduit drastiquement.
Déjà en augmentant l’âge de la pension à 67 ans et en limitant fortement l’accès à la prépension, le gouvernement attaquait sérieusement la pension des ouvrières. En effet, celles-ci ont bien souvent des carrières plus courtes qui ne leur permettent pas de satisfaire aux exigences. A présent, des plans qui visent à moins prendre en compte les périodes assimilées lors du calcul de la pension circulent. Un pas de plus dans la mauvaise direction.
Pourquoi les femmes ?
En effet, toucher aux périodes assimilées, comme le chômage ou le RCC (l’ancienne prépension), c’est clairement pénaliser les femmes et sous-entendre que si elles ont des carrières plus courtes, c’est par choix. Or, si on regarde un peu la réalité en face, on se rend vite compte que c’est faux. C’est bien souvent par manque d’alternatives.
A cela s’ajoutent des plans qui visent à durcir encore plus les conditions de travail et réduire les revenus des temps partiels et la coupe est pleine. Une fois de plus, ce sont les femmes et en particulier les ouvrières qui sont visées. Pas facile de trouver une crèche à la fois abordable, pas trop éloignée de la maison ou du boulot et qui accueille les enfants très tôt ou très tard. Or, la réalité des ouvrières, c’est celle-là, commencer très tôt à l’usine, ou travailler tard dans le nettoyage, avec des petits salaires, toujours inférieurs à ceux des hommes.
C’est inacceptable. Les ouvrières font du travail pénible. Elles ont des emplois avec des horaires impossibles qui sont très difficiles à combiner avec leurs taches familiales. Elles travaillent à temps partiel par nécessité. Bien souvent, si elles interrompent leur carrière, c’est pour leurs enfants. Dans une société respectueuse, le minimum serait de leur accorder une pension décente.
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