Non à la banalisation du travail de nuit et en équipes

A l’occasion de la journée mondiale pour la santé et la sécurité au travail, la Centrale Générale-FGTB tire la sonnette d’alarme par rapport au travail de nuit ou en équipes.

A l’occasion de la journée mondiale pour la santé et la sécurité au travail, la Centrale Générale-FGTB tire la sonnette d’alarme par rapport au travail de nuit ou en équipes. En effet, cette forme de travail est de plus en plus encouragée par des incitants financiers qui vont dans certains cas jusqu’à rendre le travail de nuit ou en équipes moins cher que le travail de jour.

Soyons clairs, la Centrale Générale-FGTB ne remet pas en cause le travail de nuit ou en équipes, mais elle insiste pour que cela se fasse par nécessité et non pas par appât du gain.

Rappelons qu’au départ, ce type de travail particulièrement nocif pour la santé des travailleurs était réservé à des cas bien précis et toujours justifié par une nécessité technologique, organisationnelle, de santé publique ou de sécurité. Or, depuis 2004, les gouvernements successifs n’ont cessé d’augmenter l’exonération sur le précompte professionnel. En quelques années, ce cadeau – il n’est assorti d’aucune contrepartie – est passé de 0,5 à 25%.

Une aberration quand on sait à quel point le travail de nuit et en équipes est nocif pour la santé des travailleurs. Les conséquences pour eux se font sentir à la fois sur la santé avec des risques accrus de maladies cardiovasculaires, risques de cancers (l’OMS classe le travail de nuit comme un risque cancérogène probable), usure prématurée de l’organisme et dégradation de l’état de santé mais aussi sur la vie sociale et familiale avec des travailleurs qui se retrouvent complètement isolés.

Actuellement, nous constatons déjà que certains secteurs qui n’ont à priori pas besoin du travail de nuit ou en équipes ont recours à ce type d’organisations qui permettent aux employeurs de rentabiliser au maximum leurs installations. Pourquoi investir dans une nouvelle ligne de production alors qu’il suffit de faire tourner les installations actuelles en feu continu et que le travail en équipes peut être meilleur marché que le travail de jour ? 

Parallèlement, la Centrale Générale-FGTB avance des pistes qui permettent de rendre le travail de nuit ou en équipes plus supportable là où il est indispensable. Par exemple la globalisation du salaire mensuel ou encore le passage de 4 à 5 équipes. Ces solutions sont expliquées dans le manuel ci-joint, un outil destiné à aider nos délégués à accomplir leur travail syndical.

Ce que nous voulons éviter à tout prix, c’est une banalisation du travail de nuit et en équipes pour le seul motif du profit que cela engendre pour l’employeur.

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