Congrès de l’ameublement et transformation du bois

Durant deux jours, les délégués du secteur de l’ameublement et transformation du bois se sont penchés sur l’avenir de leur secteur. Ils ont entre autres discuté de la faisabilité de leur job et de la manière dont ils pourraient tenir jusqu’à 67 ans.

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Durant deux jours, les délégués du secteur de l’ameublement et transformation du bois se sont penchés sur l’avenir de leur secteur. Ils ont entre autres discuté de la faisabilité de leur job et de la manière dont ils pourraient tenir jusqu’à 67 ans.

Le secteur se compose essentiellement de très petites entreprises. Plus de 60 % des travailleurs sont occupés dans des entreprises de moins de 50 travailleurs, donc souvent sans délégation syndicale. Il est donc essentiel pour ces travailleurs que nous arrivions à conclure de bons accords sectoriels.

Nous avons aussi constaté lors des dernières élections sociales que le nombre de mandats ouvriers à pourvoir était encore en baisse.

L’emploi diminue

Au cours des quatre années écoulées, l’emploi dans le secteur a encore baissé. Depuis notre dernier congrès, près de 1000 ouvriers ont perdu leur emploi. Depuis peu, cette tendance semble stabilisée, le nombre d’emplois à temps plein reste stable. L’aspect du vieillissement des travailleurs a également été abordé. Sur base des comptes annuels, on peut dire que le secteur réalise de très beaux résultats financiers. Nous voyons aussi que les bénéfices des entreprises sont en grande partie versés aux actionnaires et non pas utilisés pour créer des emplois supplémentaires ou augmenter les salaires.

Travail maniable

Beaucoup de travailleurs sont attachés à leur secteur, ils ne se voient cependant pas tenir jusqu’à 67 ans. Pourtant, c’est ce que le gouvernement a décidé. Selon le WATCH project sur la faisabilité du travail dans les secteurs du textile, de la confection et du bois, il ressort que près de la moitié des ouvriers estiment que leurs compétences ne sont pas assez reconnues dans l’entreprise, qu’il y a un manque de communication, d’implication, d’autonomie et de soutien de la part de la ligne hiérarchique. Les travailleurs dénoncent aussi le manque de règles de sécurité.

“L’employeur veut tourner à 100 % tout au long de l’année, et pour cela, les autres aspects, y compris la sécurité, passent à la trappe.” 

Pour les années à venir, l’objectif sera d’arriver à définir un cadre pour la CCT 104, des points d’attention spécifiques en fonction de la politique sectorielle en matière de sécurité, notamment la poussière et les formaldéhydes.

Faisabilité et travail en équipe

Lors de groupes de travail, les délégués se sont penchés sur ces problèmes et ont examiné les solutions qui pourraient rendre le travail faisable, en tenant compte aussi de la fin de la carrière. Nous constatons que dans certaines entreprises, des efforts considérables sont faits tant en matière de sécurité que pour l’achat de machines plus ergonomiques, mais la route est encore longue avant que la majorité des entreprises n’adoptent une telle politique.

Nous constatons aussi que les entreprises n’ont toujours pas de politique pour les travailleurs âgés qui ont travaillés durant de nombreuses années en équipes en feu continu. D’autant plus qu’aujourd’hui, le travail en équipe et de nuit est parfois moins cher pour l’employeur que le travail de jour. C’est une conséquence des diminution de cotisations sociales décidées par le gouvernement. Il est donc évident que les entreprises vont continuer à recourir au travail en équipe jusqu’à la fin de la carrière des travailleurs. Il y a donc un besoin urgent de mesures sectorielles qui permettent de passer à un travail de jour, plus léger. Nous devons aussi veiller à ce que ces emplois plus légers cessent de disparaitre des entreprises comme c’est actuellement le cas.