Coopération pour une agriculture et une énergie durable

En juin dernier, une délégation de la Centrale Générale – FGTB et du FOS, une ONG socialiste flamande, a pris la direction du Mozambique.

En juin dernier, une délégation de la Centrale Générale – FGTB et du FOS, une ONG socialiste flamande,  a pris la direction du Mozambique. En effet, les secteurs de la chimie et du pétrole, en collaboration avec le FOS et des partenaires locaux y soutiennent des projets en matière d’énergie durable et de sécurité alimentaire. Un projet important dans un pays sujet à de profondes inégalités et à une population très pauvre.  

Le Mozambique est situé sur la côté est de l’Afrique australe. On y trouve principalement des fermiers qui dépendent de l’agriculture à petite échelle et de l’élevage de bétail. En raison de la sécheresse, c’est un véritable défi pour la population de récolter suffisamment. S’engager dans l’agriculture durable n’est dès lors pas leur priorité.

Mais l’organisation UNAC tente d’inverser cette tendance. Elle regroupe les petits agriculteurs de la région. Avec le soutien du fonds belge du secteur de la chimie (Co-Valent) et de FOS, cette organisation a formé l'année dernière plus de 2000 agriculteurs - dont 65% de femmes - sur l'agriculture durable. D’autre part, elle propose des ateliers sur l’alimentation saine et locale. Et via des groupes d’épargne, les agriculteurs ont accès à des crédits bon marché.

L’UNAC a également créé un nouveau syndicat des agriculteurs. Ainsi, les différents groupements d’agriculteurs peuvent s'unir et travailler ensemble pour exiger d'avoir leur mot à dire dans la politique locale.

Des conditions difficiles

Lors de sa visite, la délégation a rencontré Odette, activiste dans la province de Manica : « Je suis très contente du travail que j’ai accompli dans le cadre du programme de FOS. J’ai formé différents groupes à l’hygiène et à la diététique, par exemple comment bien entretenir son jardin, ou comment cultiver des légumes sains dans le respect de l’environnement. »

La délégation a été impressionnée par les conditions difficiles dans lesquelles la population vit et travaille. Imdat Gunes, membre de la délégation et délégué chez GSK : « Cette rencontre a été un choc. Mais ce qui m’a frappé, c’est la ténacité de ces gens. Vous le constatez directement, en dispensant une formation concrète aux travailleurs agricoles. Mais les défis sont énormes. »

Energie

Un autre problème au Mozambique réside dans le manque d’approvisionnement en énergie. Grâce au soutien du secteur du pétrole, le syndicat des agriculteurs SINTAF a pu installer des panneaux solaires dans les écoles et les centres de santé. Et des panneaux solaires ont été achetés pour les systèmes d’irrigation électronique pour les agriculteurs locaux. 

« Le fait qu’un panneau solaire, co-financé par le fonds du pétrole puisse assurer la préservation des médicaments vitaux, aide vraiment les gens », explique Eric Lambert, délégué chez Total.  « Dans les écoles, les panneaux solaires permettent d’éclairer les salles de classe. Ainsi, de grands groupes d’enfants et de femmes peuvent recevoir une formation de base en lecture, arithmétique et écriture. »

La visite des différentes initiatives a convaincu la délégation que la solidarité internationale peut vraiment permettre d’améliorer les conditions de vie de la population du Mozambique. Herman Baele, secrétaire fédéral et responsable de la délégation : « Leur enthousiasme pour nous accueillir et la ténacité dont ils font preuve pour construire leur vie malgré les conditions difficiles ne peuvent que nous motiver à poursuivre cette collaboration et à développer de tels projets de solidarité. »