Les aides ménagères en action

Comme nous l’avions annoncé, les aide-ménagères sont descendues dans la rue ce 28/11 afin de mener une action visant à obtenir une hausse salariale et de meilleures conditions de travail.  Il y a deux semaines, les négociations dans le secteur des titres-services ont été rompues.  Les travailleurs comptaient sur une hausse salariale brute de 1,1%, comme prévu dans le cadre de la norme salariale.  Les employeurs n’ont pas voulu concéder davantage qu’une prime nette unique qui, pour la plupart des travailleurs, ne s’élèverait à guère plus de 65 €.

Les défis auxquels fait face le secteur ne sont cependant pas insignifiants. Au cours des dernières années nous avons enregistré une amplification des signaux selon lesquels : 

  • de nombreuses aides ménagères n’arrivent plus à joindre les deux bouts (leur salaire moyen s’élève à environ € 11,50 bruts/h) ;
  • le travail d’aide-ménagères n’est pas tenable jusqu’à l’âge de la pension et doit devenir plus faisable ;
  • les opportunités de formation et de soutien sont minimes.

Ces propos ne sont pas uniquement les nôtres; ils se trouvent confortés par des études en la matière. 

Nous ne décelons dans l’ ’ultime proposition’ des employeurs, aucune solution à ces problèmes, bien au contraire.  Cette proposition ignore largement les exigences de plus de 140.000 travailleurs du secteur et ne fait que confirmer le manque de respect pour cette catégorie de travailleurs, par ceux-là même qui les emploient !  On oublie trop souvent que les aides ménagères se consacrent jour après jour à l’entretien des habitations de plus d’un million de ménages. 

Lorsque le secteur franchit le cap des médias, ce n’est souvent qu’au regard du coût pour le client ou de l’impact sur le budget de l’Etat. Ces questions ont certes leur importance, mais l’absence dans le débat des aides ménagères en tant que telles, de leurs intérêts, est révélatrice de la sous-estimation de leur travail.  C’est la raison pour laquelle nous souhaitons faire entendre leur voix demain.

Dans un premier temps, l’action symbolique a mené les aide-ménagères chez Tempo-Team, une entreprise commerciale de grande envergure qui dispose des moyens requis pour octroyer une augmentation salariale.  Elles se sont ensuite rendue à la fédération des employeurs.