Télétravail: le couteau à double tranchant.

Depuis le 13 mars de l'année dernière, beaucoup d'entre nous, que cela nous plaise ou non, ont commencé à faire du télétravail, souvent à temps plein. De nombreux travailleurs étaient confrontés pour la première fois à cette nouvelle manière de travailler qui a demandé une grande faculté d’adaptation. Un an plus tard, le télétravail demeure toujours obligatoire, c’est pourquoi il est intéressant de voir comment les travailleurs vivent le télétravail et ce qu’ils pensent du télétravail après le corona. La FGTB Chimie / Pétrole l’a découvert pour vous à l’aide de plusieurs enquêtes et études qui ont été menées par différentes organisations au niveau national et européen.

Le télétravail ne va pas disparaître du jour au lendemain

La plupart des travailleurs de l’Union européenne ont signalé avoir une expérience positive du télétravail lors de la pandémie, mais peu d’entre eux veulent continuer le télétravail à temps plein. La préférence va à une combinaison de télétravail et de présence sur le lieu de travail. D’après une étude nationale, la préférence semble être 2 jours de télétravail par semaine.

La clé d’une politique de télétravail réussie repose sur la confiance de l’employeur envers ses travailleurs.

Afin de faire, par exemple, de 2 jours de télétravail par semaine une réussite après le Covid-19, une politique de télétravail comprenant un certain nombre de facteurs doit être élaborée au niveau de l’entreprise : fréquence, accessibilité, matériel et ergonomie, indemnités, …  En sus de ces facteurs plus pratiques, une politique de télétravail ne fonctionnera que si, premièrement, l’employeur fait confiance à ses travailleurs, leurs permettant de travailler de manière autonome et si, en second, il y a une attention pour un bon équilibre vie privée-professionnelle.

Moins de stress, plus de productivité

D’après les données chiffrées, il semblerait que les télétravailleurs soient moins stressés et plus productifs. L’on gagne du temps car il n’y a aucun déplacement nécessaire jusqu’au travail. Ce déplacement amène souvent du stress notamment à cause de la circulation dense.  Le “rush matinal” d’amener les enfants à temps à l’école disparaît aussi partiellement avec le télétravail. Ces éléments réduisent le stress et, combinés à un environnement de travail plus calme où l’on peut davantage se concentrer, ils rendent les travailleurs plus productifs.

L’isolement social et le manque de déconnexion guettent au coin de la rue

Cependant, nous ne pouvons pas perdre de vue les conséquences négatives du télétravail. 27% des télétravailleurs travaillent pendant leur temps libre pour terminer toutes leurs tâches. Une étude antérieure de la Harvard Business School et de l’université de New York a également démontré que les télétravailleurs travaillent en moyenne 49 minutes de plus par jour pendant le Covid-19 qu’en temps normal au bureau. C’est pourquoi il sera d’une importance cruciale que les partenaires politiques et sociaux prennent des initiatives afin d’éviter que des groupes importants de travailleurs encourent le risque d’être émotionnellement épuisés.

Lors de la pandémie, le télétravail (à temps plein) a également entrainé un isolement social pour un grand nombre de travailleurs à cause de la perte de contact social sur le lieu de travail. Après le corona, la santé mentale des travailleurs devra également être une priorité lors de l’élaboration de la politique de télétravail. Par conséquent, le facteur de volontariat est notamment d’un intérêt capital pour le télétravail.

 

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Sources