AIP : Ce projet d’accord, est-il suffisamment équilibré?

Mardi, le projet d’accord social du 8 juin a été présenté au sein d’un bureau fédéral de la FGTB. La Centrale Générale salue l’ardeur et le travail accompli par nos négociateurs : « le temps est venu de consulter et de jauger si ce projet d’accord social est pour nous suffisamment équilibré. » 

Certains éléments de ce projet d’accord  portant sur quatre points principaux (salaire minimum, harmonisation  employés ouvriers dans le cadre du deuxième pilier de pensions, flexibilité et fins de carrière) doivent encore être éclaircis afin de pouvoir juger et jauger correctement sa portée et son ampleur. La Centrale Générale - FGTB procédera à son évaluation lors de son comité fédéral du 17 juin 2021.

Ce projet d’accord prévoit notamment, et c’est historique, une avancée notable concernant l’augmentation du salaire minimum, même si celle-ci est largement financée par la collectivité , ce qui pose question et risque de toucher en retour les services publics et la sécurité sociale. Rappelons que le salaire minimum est une priorité de la FGTB et il est heureux de voir enfin ce dossier bouger.

Le volet relatif à la flexibilité pèse lourd  et le blanc-seing donné aux heures supplémentaires sans contrôle syndical pourrait résulter à une augmentation collective du temps de travail alors que nous revendiquons une réduction collective du temps de travail.

Concernant les fins de carrière, les avancées  concernant les possibilités de fins de carrière à 55 ans sont  pertinentes mais le refus dogmatique du banc patronal d’envisager des modalités de départ plus tôt dans les entreprises en difficulté ne rassure pas dans la perspective des conséquences sur l’emploi de la crise COVID.

Bref, le temps est venu de consulter et de jauger si ce projet d’accord social est pour nous suffisamment équilibré.

Indépendamment de l’évaluation de ce projet d’accord social, la Centrale Générale - FGTB maintient son opposition à la proposition de médiation du gouvernement visant à imposer une norme salariale impérative de 0,4% et des chèques consommation de 500 euros pour quelques travailleurs.

La loi de 96 reste un obstacle que nous ne cesserons de dénoncer et combattre.