Titres-services - Actions du 6 au 20 décembre : notre combat continue !

Les négociations pour un nouvel accord sectoriel dans le secteur des titres-services ont débuté en septembre, ont été particulièrement compliquées et sont désormais bloquées. Les employeurs affirment qu'il n'y a pas d'argent et qu'ils ne peuvent donc pas répondre à presque toutes les demandes. Nous ne l'acceptons pas ! Nous allons donc mener des actions, car ces travailleuses méritent plus de respect !

Depuis l’entame des négociations, les employeurs se plaignent de problèmes financiers et de la diminution de leurs marges bénéficiaires. Mais ils oublient de préciser que les grandes entreprises commerciales des titres-services, représentées par Federgon, continuent d’engranger des bénéfices. Des bénéfices qu'ils préfèrent distribuer à leurs actionnaires et avec lesquels ils rachètent d'autres entreprises ou sponsorisent des événements d’envergure.

Les exemples sont légion. Het Poetsbureau a versé 10 millions d'euros à ses actionnaires en 2020. Trixxo a réalisé un bénéfice de 5 millions d'euros en 2020, a racheté entre-temps toute une série d'autres agences de titres-services et est devenu le sponsor de la Trixxo Arena. Tempo-Team at Home a réalisé un bénéfice de plus de 20 millions d'euros au cours des 10 dernières années. Domestic Services a versé plus de 11 millions d'euros à ses actionnaires au cours des 5 dernières années. Et Start People Services a versé 18 millions à ses actionnaires en 2018. Ce n'est qu'un échantillon des chiffres dont nous disposons. Un rapport plus détaillé à ce sujet suivra.

Ces mêmes employeurs ont accordé leurs violons au sein de Federgon pour ne faire que le minimum pour les aide-ménagères : augmenter les salaires de 0,4%. Cette « augmentation » équivaut à 0,05 € de plus par heure. Des miettes! Concrètement, après ces nombreux paiements de dividendes et ces rachats, il n'y a pour ainsi dire "plus d'argent" pour les aide-ménagères qui travaillent dur.

En ce qui nous concerne, c'est totalement insuffisant pour conclure un accord social. L'attitude des employeurs est intolérable ! Ces aide-ménagères assurent elles-mêmes le paiement de leurs frais de déplacement et de stationnement. Elles perçoivent une indemnité de frais de déplacement qui est trois fois (!) inférieure à la norme gouvernementale. Et ce, alors que le prix du carburant et des tickets de transport public ne cesse d'augmenter. Sans oublier qu’elles travaillent dans des conditions difficiles et ont déjà des salaires très bas. L'augmentation des prix de l'énergie compliquera encore davantage la situation des travailleuses pour vivre dignement.  

Nous n'acceptons plus que les aide-ménagères doivent payer pour travailler !
Elles méritent plus de respect, un salaire décent et de bonnes conditions de travail !

C'est pourquoi notre combat continue ! Nous organiserons des actions en front commun syndical du 6 au 20 décembre dans différents endroits en Belgique.