Des leçons de néerlandais pour l’intégration et pour la sécurité

Lorsque la langue devient un problème sur le lieu de travail, nous devons intervenir. C’est exactement ce qu’on fait Peter Mathieu, travailleur chez Kingspan et délégué pour la FGTB Chimie, et Tim Peeters, secrétaire de la CG Malines-Campine.

Depuis un an et demi, une nouvelle direction a pris les rênes de l’entreprise Kingspan et les choses ont évolué positivement de manière générale et notamment du point de vue syndical et de la concertation. En février et mars, la problématique de la langue est venue sur la table. Nombreux sont les travailleurs qui ne comprennent pas le néerlandais, comme on peut le constater lors des pauses de midi. Les travailleurs s’y regroupent généralement par langue. Peter précise : "Nous sommes une entreprise de 150 travailleurs, auparavant nous avions vraiment un esprit familial." 

"Le problème n’est pas propre à Kingspan et au secteur de la chimie », explique Tim. « Les cours de langue sont très importants dans l’intégration dans l’entreprise, mais aussi dans la société. En termes de sécurité, c’est également important que les travailleurs comprennent le néerlandais. » Peter abonde dans ce sens : "Il est déjà arrivé que quelqu'un emporte son smartphone dans une pièce explosive. C'est interdit."

Accessible

L'idée de Tim de proposer des cours de néerlandais n'a donc pas été une surprise. Le VDAB organise les cours et I-Diverso fournit un professeur. La classe est composée de quelque six élèves, chacun ayant son propre parcours et sa propre progression. L'objectif d'une petite classe est que l'enseignant puisse fournir une approche très personnalisée. Les leçons sont accompagnées d'images et de gestes afin que chaque élève, quelle que soit sa formation, puisse suivre le cours. Chaque individu recevra une évaluation personnelle, certains seront informés qu'ils ont encore besoin de leçons, d'autres auront "réussi". Ces derniers peuvent bien entendu continuer à suivre les cours.

Tim nous dit que les cours se déroulent tous les quinze jours, à raison d'une heure durant les heures de travail (et donc rémunérée) et d'une heure après les heures de travail. La participation est entièrement volontaire. "Le grand avantage est que les cours ont lieu sur le lieu de travail. Les gens ne doivent pas se rendre où que ce soit le soir après le travail. La route n’est donc pas bien longue", explique Tim.  

Bons débuts

"En septembre, nous avons commencé les premières leçons. Nous avons été agréablement surpris par le nombre d’inscrits. Le petit groupe qui suit déjà les cours est très enthousiaste. Après le premier cours, ils étaient très satisfaits", se souvient Peter.

"Nous avons déjà 12 nouvelles inscriptions. Il est possible qu'à l'avenir nous devions travailler avec une rotation pour les différentes classes ou qu'il y ait plus de formateurs. Tant qu'il y aura de l'intérêt, le projet continuera à fonctionner."