Les femmes dans la chimie ne doivent pas être enviées

L’importance d’un diplôme peut difficilement être exagérée sur le marché du travail actuel. Sur le lieu de travail, les diplômes donnent accès à de meilleures conditions de travail, à des salaires plus élevés et à davantage d’opportunités. Mais cela vaut-il aussi pour une travailleuse dans le secteur de la chimie ? La FGTB Chimie a mené l’enquête dans le cadre de la journée internationale des femmes.

1FR71,4% des femmes occupées dans la chimie ont un diplôme de l’enseignement supérieur par rapport à 50,9% des hommes.

 

 

 

 

 

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21,4% des travailleurs occupés dans le sous-secteur du caoutchouc et des matières plastiques sont des femmes, 13% seulement exécutent une fonction de direction. Dans le sous-secteur de l’industrie chimique, 23% des travailleurs sont des femmes, mais seulement 17,6% occupent un poste de direction.

 

 

 

Les chiffres de l’ONSS 3FRdémontrent que les travailleuses sont le plus fortement représentées dans les catégories salariales les plus basses, alors que les travailleurs se trouvent dans les catégories supérieures :

- 28% des travailleuses gagnent un salaire mensuel maximum de € 3250 bruts, chez les hommes, le nombre s’élève à 20,7%.

- Plus d’un homme sur 3 gagne un salaire supérieur à € 5400 bruts/mois, chez les femmes, il ne s’agit que d’une travailleuse sur 4.

 

 

 

 

Lorsqu’on analyse le statut d’ouvrier et le statut d’employé séparément, les chiffres sont d’autant plus frappants :  34,5% des ouvrières se trouvent dans la catégorie salariale la plus basse (par rapport à 16% des ouvriers), alors que 50% des employés appartiennent à la catégorie salariale la plus élevée (par rapport à 31% des employées).

Andrea Della Vecchia, secrétaire fédéral de la FGTB Chimie, est déçu : “L’écart salarial entre les femmes et les hommes reste important dans le secteur. Il est impossible de le justifier et de l’accepter. Plus encore, la chimie devrait être un exemple étant donné son rôle déterminant dans notre économie. Arrêtons donc la discrimination salariale, car les travailleuses en sont les victimes », conclut le syndicaliste.

Au cours des mois à venir, la FGTB Chimie privilégiera la parole des travailleuses de la chimie par le biais d’interviews.