Communiqué de presse : Les syndicats déposent un préavis de grève

Secteur des titres-services 

Les syndicats déposent un préavis de grève 

Suite à la dénonciation des conventions collectives sur la prime de fin d'année et l'allocation de chômage économique par 2 fédérations patronales, les syndicats déposent un préavis de grève. Le 7 février, ils réuniront leurs délégués à Bruxelles et planifieront des actions concrètes.  

Rappel des faits : le 26 décembre dernier, deux fédérations d'employeurs, Federgon et DCO Vlaanderen ont dénoncé deux conventions collectives sectorielles sans aucune concertation ou le moindre signal préalable. Un vrai cadeau de Noël ! Les accords précédemment négociés sont ainsi démantelés. Le motif invoqué ? « Mesure préventive pour d’éventuelles périodes de vaches maigres en 2025 »… alors que le fonds sectoriel qui sert à payer ces primes est en augmentation. Résultat : perte de 396€ nets en moyenne pour les 135.600 aide-ménagères ayant droit à une prime qui se trouvent déjà en situation de précarité. Rappelons que le salaire minimum dans le secteur est actuellement de 13,36€/h et que la majorité des travailleuses sont à temps partiel, principalement en raison de la pénibilité du travail. 

Il s’agit là d’une attitude sans précédent qui constitue une violation de toutes les règles en matière de concertation sociale. Une déclaration de guerre pure et simple à l’égard des aide-ménagères qui témoigne d'une arrogance et d'un mépris immenses à l'égard des syndicats et des travailleuses du secteur. Par ailleurs, il s'agit d'un dangereux précédent qui pourrait s'étendre à d'autres secteurs. Les syndicats n'ont donc d'autre choix que de réagir fermement. Un préavis de grève est déposé ce 12 janvier. 

Federgon et DCO Vlaanderen ne donnent pas de justification claire pour la dénonciation des conventions collectives. Mais il est clair que les grandes entreprises commerciales préfèrent empocher l'argent public sans aucune condition imposée dans le secteur subventionné des titres-services ! Depuis des années, les employeurs de ce secteur refusent de négocier sérieusement. En 2022, 2/3 des bénéfices des entreprises se sont envolés vers les actionnaires alors que toute avancée sociale est bloquée et que les aide-ménagères, qui figurent parmi les professions les moins bien rémunérées, n’ont droit qu’à des miettes. 

L'éternelle complainte des employeurs sur leurs problèmes financiers sonne faux. Il est vrai que certains d'entre eux, en particulier les petites entreprises à but non lucratif, sont en difficulté. Mais 80% des aide-ménagères travaillent dans une entreprise de titres-services rentable. Les subventions prévues pour les salaires et les primes iront désormais elles aussi dans la poche des employeurs. Nous demandons aux ministres régionaux de prendre leurs responsabilités en faveur des aide-ménagères, tant en termes d'utilisation de l'argent public que de qualité du travail ! Incroyable aussi de voir comment DCO Vlaanderen, qui représente les ASBL en Flandre, laisse Federgon traîner les pieds.  

InitiativES, la fédération wallonne des entreprises d’économie sociale regrette vivement l'attitude des employeurs flamands.  

Marre d’avaler indéfiniment des couleuvres ! 

Les aide-ménagères ne sont plus disposées à subir des humiliations et résisteront sans relâche.