Des marques refusent de tirer les leçons de l’effondrement du Rana Plaza
Ce 24 avril, différentes organisations se sont rassemblées à travers le monde pour commémorer la mémoire des 1127 travailleurs qui ont perdu la vie dans catastrophe du Rana Plaza* au Bangladesh en 2013. Exactement 11 ans après l'effondrement de l’usine, des représentants de notre centrale se sont donné rendez-vous à Bruxelles pour exprimer leur solidarité avec les travailleurs de la confection au Bangladesh et dans le monde entier.
Le 24 avril 2013, l’usine du Rana Plaza s'est effondrée à Dhaka, la capitale du Bangladesh. À l'époque, plus d'un millier d'ouvriers du textile travaillaient dans les différentes fabriques de confection.
À la suite de la catastrophe, plus de 190 entreprises ont signé un accord international sur la sécurité et la santé. Cependant, des marques mondialement connues comme Levi's, Lee et Wrangler ont refusé de le faire ; elles ont refusé de s'engager à assurer la sécurité des travailleurs qui fabriquent leurs jeans !
Droits humains, droits du travail et droits environnementaux
En cette journée d’action, un défilé de mode non conventionnel de marques irresponsables a mis en lumière le manque d'engagement des géants du jean Levi's, Lee et Wrangler, et a attiré l'attention sur l'absence d'engagements crédibles pour protéger la vie de leurs travailleurs du textile.
Ces marques doivent être rappelées à leurs responsabilités. Le profit ne doit pas passer avant les droits humains. Levi's, Lee et Wrangler doivent respecter la loi sur le devoir de vigilance !
Annelies Deman, responsable de la FGTB Textile explique : "La loi sur le devoir de vigilance devrait rendre les entreprises responsables des droits humains, du travail et de l'environnement tout au long du processus de production. Bien que de nombreux progrès aient été réalisés au cours des 11 dernières années, certaines marques refusent toujours de signer cet accord international. Il s’agit pourtant du programme de santé et de sécurité le plus efficace à ce jour pour améliorer les conditions de travail de milliers de travailleurs."
Agir, maintenant !
"La commémoration et l'action de ce 24 avril sonnent comme un rappel auprès de toutes les grandes marques qui refusent de prendre leurs responsabilités. Nous devons agir de toute urgence contre l'impunité des entreprises", a déclaré Annelies. Onze ans après la catastrophe, il n'est pas normal que les marques continuent à maximiser leurs profits au détriment des droits fondamentaux de leurs travailleurs. Nous ne lâcherons pas.