Gardiennage – Assez de paroles, place aux actes
Ce 22 octobre, les travailleurs du secteur du gardiennage étaient en action pour réclamer le respect de la part des employeurs et de meilleurs conditions de travail. Ils se sont notamment rendu devant les locaux de la fédération patronale du secteur Arxia pour faire entendre leur revendication : Plus de respect et de meilleures conditions de travail.
Le secteur du gardiennage est catalogué comme secteur essentiel. Un qualificatif qui ne se reflète pourtant aucunement sur le terrain tant le manque de respect est criant envers les travailleuses et travailleurs. Alors qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes dans des conditions difficiles, rien n’est mis en place pour améliorer leurs conditions de travail. Les employeurs du secteur de la sécurité privée bafouent systématiquement la concertation sociale et snobent les délégués qui tentent de traduire le mécontentement des travailleurs.
Ce que les travailleurs et le front commun syndical attendent, c’est un changement d'attitude de la part des employeurs et des entreprises de gardiennage. Et cette fois, des paroles ne suffiront plus.
Selon Gilbert, il y a de nombreux problèmes dans le secteur : planification, respect CCT, temps de repos, respect des syndicats... c'est pour ainsi dire le néant. « Nous attendons que la CCT et que les accords au sein du secteur soient respectés et optimisés. Beaucoup de collègues souffrent à cause de la pression du travail, parce que les temps de repos ne sont pas respectés... »
Fatma était présente à cette action pour défendre ses collègues, et ses jeunes collègues en particulier, afin qu'ils puissent disposer de meilleures conditions de travail dans le futur. « J'espère qu'aujourd'hui tous ceux qui sont ici seront entendus. C'est du donnant-donnant. Sans employeurs, pas de travailleurs... mais sans travailleurs, pas d'employeurs non plus ! »
Fabian, agent de gardiennage Liège ajoute: « Si je suis ici aujourd’hui, c’est pour dénoncer l’attitude des employeurs. Ils ne veulent rien négocier et la flexibilité ne fait qu’augmenter. Les temps de repos ne sont pas respectés, on nous presse comme des citrons. Et cette attitude ne fait qu’annoncer la couleur de ce que le futur gouvernement veut mettre en place. »
« Personnellement, je ne suis pas content d’être là aujourd’hui, mais ce que les gens doivent comprendre, c’est que nous n’avons pas d’autres solutions. L’aéroport de Charleroi est un aéroport en plein essors, avec des perspectives d’avenir, mais nous, les agents de sécurité, on nous fait travailler dans des conditions déplorables, avec des installations vétustes. Deux dimanches par mois, on travaille, en sacrifiant notre vie de famille pour 1,50€ de plus de l’heure. Nous ne sommes pas reconnus. » - Salim, agent de gardiennage aéroport de Charleroi