Carnage social chez Agfa Mortsel : 530 travailleurs risquent de perdre leur emploi
Le spécialiste de l'imagerie Agfa, situé à Mortsel, souhaite réorganiser ses activités traditionnelles et envisage de supprimer les emplois dans le domaine de la production : 530 emplois risquent de disparaître ! La raison invoquée ? La demande de films classiques qui a fortement diminué ces dernières années.
Ces dernières années, des centaines d'emplois ont déjà disparu chez Agfa-Gevaert, une société spécialisée en imagerie qui développe, produit et vend des systèmes d'imagerie analogue et numérique, des systèmes informatiques et des produits pour la production d'hydrogène. Notre délégué chez Agfa, Marc Pierssens, rapporte qu'il y a moins de travail depuis quelques mois. « Le personnel est régulièrement mis en chômage technique et économique, mais nous n'avions pas pensé qu'autant d'emplois seraient touchés. »
Une gifle pour les travailleurs
Au total, Agfa Mortsel compte encore 1.900 travailleurs. La réorganisation planifiée et poussée afin d'adapter les dépenses aux réalités du marché permettrait d'économiser quelque 50 millions d'euros, mais entraînerait la disparition de 530 emplois au cours des trois prochaines années. « Il s'agirait de 370 ouvriers (42%) et de 160 employés et cadres (33%). C'est un carnage social. Nous allons bien sûr tout faire pour éviter les licenciements secs, et si nous n'y parvenons pas, les collègues devront être largement indemnisés », déclare Marc.
Selon lui, l'entreprise applique la politique du saucissonnage. Elle fait des économies depuis 25 ans, mais rien n'est jamais revenu aux travailleurs. Aujourd'hui, ce n'est pas un petit morceau qu'ils coupent, c'est un gros bloc. Cette réorganisation aurait été annoncée depuis un certain temps, mais son impact est beaucoup plus important que prévu. C'est une véritable gifle pour les collègues qui ont consacré toute leur carrière à l'entreprise. Les syndicats feront tout ce qui est en leur pouvoir pour que le plan mis sur la table soit bénéfique pour les travailleurs. Il doit y avoir un plan entièrement développé avant de pouvoir procéder à un quelconque licenciement, et il faut veiller à ce qu'il ne conduise pas à une flexibilité extrême dans les tâches et les horaires ni à une charge de travail insoutenable !
Voir le réportage avec notre délégué Marc sur ATV (en néerlandais).