Pour notre équipe syndicale de l’entreprise Saluc, améliorer les conditions de travail est une priorité. Ils nous expliquent comment leurs idées ont pu se concrétiser. Ils nous expliquent aussi ce qui a changé pour leurs collègues.

Pouvez-vous vous présenter ainsi que votre équipe syndicale ?

Kevin : Je m'appelle Kevin et j'ai 30 ans. Je travaille à Saluc depuis environ 6 ans en tant qu'opérateur. Je représente les travailleurs au Comité pour la prévention et la protection au travail (CPPT) et en Délégation syndicale (DS).

Vincent : Je m'appelle Vincent et j'ai 40 ans. Je travaille dans cette entreprise depuis 2020 en tant que mécanicien. J'ai été élu au Conseil d’entreprise (CE), CPPT et en DS lors des élections sociales de mai 2024. Notre équipe syndicale FGTB Chimie se compose de 5 militants. Nous pouvons dire qu’il existe une bonne culture de concertation sociale au sein de cette entreprise, tant avec la direction qu’avec la CSC.

Pouvez-vous nous parler de Saluc ?

Kevin : Saluc fabrique et distribue des boules de billard sous la marque déposée Aramith dans plus de 85 pays. Outre les boules Aramith, Saluc produit et fournit des boules de haute précision pour l'industrie, ainsi que des solutions personnalisées dans tous les matériaux, toutes les tailles et toutes les tolérances. Notre site de Peruwelz emploie 166 personnes.

Pouvez-vous nous expliquer ce que vous avez négocié pour les travailleurs ?

Vincent : Dans l’entreprise, nous étions amenés à manipuler des charges manuellement et ce, quel que ce soit notre âge ou notre état de santé. Cela impactait réellement le bien-être du personnel. Pour alléger la charge de travail, nous avons négocié et obtenu des investissements ergonomiques. Et cela fait toute la différence. Nous avons actuellement de nouveaux outils qui rendent le travail plus faisable et qui nous permettent d’économiser du temps.

En matière de bien-être, avez-vous aussi négocié autre chose ?

Kevin : Oui. Nos collègues voulaient avoir la possibilité de quitter leur poste de travail plus tôt. Nous avons donc négocié un pot de 1h15 qu’ils peuvent utiliser pour terminer plus tôt. Cette mesure est fortement appréciée dans l’entreprise.

Comment vous y êtes-vous pris pour obtenir ces avancées ?

Vincent : Nous avons eu recours au Fonds démographie de la chimie. Concrètement, nous avons négocié avec la direction un plan démographie reprenant les mesures que nous allions mettre en place dans l’entreprise. Grâce à cette démarche, les négociations ont été facilitées et nous avons obtenu un soutien financier de la part du Fonds. Cela a été déterminant dans le processus de négociation.

Avez-vous un message à faire passer aux collègues d’autres entreprises ?

Kevin : Améliorer les conditions de travail est une priorité syndicale. Et les attentes des collègues sont nombreuses en la matière. Pour parvenir à des solutions, il est important de bien se préparer : quelles sont les demandes des travailleurs ? Quels sont nos arguments ? C’est clair qu’une bonne préparation est une étape nécessaire pour parvenir à un résultat. Ensuite, le Fonds démographie a le mérite de soutenir les démarches des entreprises qui investissent dans de meilleures conditions de travail. Il y a encore des délégués qui ne savent pas que ce Fonds existe. Heureusement, notre syndicat communique régulièrement à ce sujet et nous avons un expert qui est prêt à aider les délégués à élaborer un plan de démographie.