Ce gouvernement peut s'attendre à beaucoup d’agitation ce printemps, cet été, cet automne et cet hiver

Wim travaille depuis plus de 20 ans dans le secteur de la chimie en quatre équipes. En tant que vérificateur de processus, il est en charge de la sécurité. Il gère les alarmes, assure les dépannages et veille à ce que les installations à l'intérieur et à l'extérieur de la salle de contrôle restent sûres. Cependant, après toutes ces années, il souffre de problèmes de santé. Cependant, après toutes ces années, il souffrait de problèmes de santé. Après discussion avec son employeur, il a obtenu un 4/5e, ce qui lui permet de tenir. 

Comment êtes-vous arrivé dans le secteur ? 
Lorsque je cherchais du travail, j'ai bien réfléchi. Je savais que le travail de nuit et en équipes était très exigeant, mais après avoir pesé le pour et le contre, j'ai tout de même choisi ce secteur. Ce sont des emplois difficiles et dangereux, mais aussi stables et sûrs. L'une des conditions de travail qui m'a convaincu d'entrer dans ce secteur était la possibilité de partir tôt à la prépension. À l'époque, mes collègues pouvaient encore partir à 56 ans. Mais les règles ont changé plusieurs fois : on a commencé à parler du système de régime avec complément chômage, le RCC, l'âge a été reculé à 60 ans... et maintenant, le gouvernement Arizona veut le repousser à 63 ans. Le système RCC est donc entièrement supprimé et les métiers pénibles ne sont pas pris en compte. 

Wim

« Ce gouvernement peut s'attendre à beaucoup d’agitation ce printemps, 

cet été, cet automne et cet hiver. 

Et moi, je serai là. »

 

Quel est l’impact de cette mesure pour vous et vos collègues ? 
Nous travaillons avec des produits chimiques, des produits dangereux et de nombreuses procédures. Une vigilance accrue est nécessaire, car nous avons une fonction de sécurité. Il n'est pas évident d'exercer cette fonction correctement à un âge avancé. C’est très intense, le rythme est soutenu et le travail ne devient pas plus simple, bien au contraire, nous avons de plus en plus de responsabilités. Il faut une grande motivation et une bonne compréhension des processus que nous gérons. 

De plus, travailler en quatre équipes est très exigeant. Après toutes ces années, j'en subis les conséquences : en concertation avec mon employeur, je travaille temporairement en 4/5e.  Cependant, cette situation est réévaluée tous les six mois pour voir si je peux continuer sous ce régime. C'est une solution individuelle et liée à mon état de santé. Je suis rassuré de pouvoir ralentir un peu la cadence, mais je n’ai aucune garantie pour le futur.  

Quel message souhaitez-vous adresser au gouvernement Arizona ? 
Je suis vraiment inquiet. Occuper une telle fonction jusqu'à 63 ans, ce n'est pas réaliste. Seuls quelques collègues y parviennent. La plupart s'arrêtent plus tôt ou passent à un régime de travail à mi-temps ou à 4/5e... mais même ces solutions deviennent plus difficiles en raison des nouvelles mesures. Nous allons devoir ressortir le slogan « du travail à la tombe » que nous avions utilisé il y a quelques années ! Le gouvernement doit s'attendre à une forte opposition face à ces mesures. C'est totalement inacceptable, surtout après avoir travaillé tant de nuits et après avoir mis notre santé en jeu. Nous sommes dans un système où les injustices sont nombreuses et le gouvernement ne fera que les augmenter via ces mesures. Le gouvernement Arizona peut s’attendre à beaucoup d’agitation ce printemps, cet été, cet automne et cet hiver. Et moi, je serai là.  

 

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