Fin de la phase 1 chez Yara Tertre

Ce jeudi 17 avril, le Conseil d’Entreprise de l’entreprise YARA (Tertre) a acté la fin de la phase 1 de la loi Renaut.
Pour rappel, le 15 octobre 2024, la direction de Yara Tertre, lors d’un Conseil d’Entreprise extraordinaire, avait annoncé sa volonté de licencier 115 collaborateurs (l’effectif moyen étant de 327 personnes). Les licenciements auraient dû avoir lieu entre le 01 septembre 2025 et le 31 mars 2027. Depuis lors, les représentants des travailleurs ont discuté de manière sereine et respectueuse avec la direction afin de minimiser au maximum l’impact sur l’emploi.
Les représentants des travailleurs ont également défini avec la direction un nouvel organigramme afin d’être assurés que le site a un avenir réel. Ce jour, nous pouvons communiquer que l’entreprise se séparera d’un maximum de 61 collaborateurs/trices à partir de fin décembre 2025/début janvier 2026. Dans ces 61 personnes, il y a 25 régimes de chômage avec complément d’entreprise (anciennement prépensions) qui sont possibles. Une dizaine de postes sont également ouverts (pour le démantèlement de l’unité de production du reforming ainsi qu’au sein du département de la logistique). Ces postes seront ouverts au personnel excédentaire.
La direction a également accepté le principe du départ volontaire sur base du double volontariat (celui du travailleur et celui de la direction). Tout cela va permettre de minimiser au maximum le nombre de licenciements « secs ».
Avec l’assurance d’avoir un avenir pour le site (l’entreprise investissant un montant d’environ 25 millions euros au sein du département de la logistique afin de construire de nouveaux quais de déchargement pour l’acheminent de l’ammoniac par voie ferroviaire), la diminution maximale du nombre de licenciements étaient les objectifs des organisations syndicales.
Nous pouvons maintenant passer, avec le mandat des travailleurs du site, à la phase 2 de la Loi Renault, c’est-à-dire à la discussion concernant les volets sociaux pour les personnes qui quitteront l’entreprise. Notre objectif est maintenant d’obtenir les meilleures conditions de départ pour ces travailleuses et travailleurs afin que ceux-ci puissent démarrer un nouveau projet professionnel (ou terminer anticipativement leur carrière, dans les meilleures conditions) sachant que le gouvernement fédéral vient de prendre la décision, malheureuse, de limiter la durée du droit au chômage complet à une période de deux ans.