Accident du travail, que faire?

Chaque année, 2,2 millions de travailleurs perdent la vie à travers le monde à cause d’un accident du travail ou une maladie professionnelle (sources OIT). De manière symbolique, le 28 avril a été décrété journée internationale pour la santé et la sécurité au travail. Une bonne chose, même si pour la Centrale Générale – FGTB la santé et la sécurité au travail doivent être des préoccupations quotidiennes pour tous les acteurs concernés. Chaque accident du travail reste un accident de trop.

A la loupe

Dans les faits, dès qu'un accident du travail survient, il est primordial d'être auprès du travailleur et de veiller à ce qu'il reçoive le plus rapidement possible les soins dont il a besoin.Par la suite, de nombreuses questions se posent pour toute victime d'un accident du travail ou sur le chemin du travail. Outre le dommage subi, la victime est souvent confrontée à toute une série de tracasseries qui vont de la déclaration de l'accident à la remise au travail en passant par l'indemnisation.

Si un CPPT existe dans l'entreprise, une délégation restreinte composée des membres du comité se rend immédiatement sur place.

Par la suite, de nombreuses questions se posent pour toute victime d'un accident du travail ou sur le chemin du travail. Outre le dommage subi, la victime est souvent confrontée à toute une série de tracasseries qui vont de la déclaration de l'accident à la remise au travail en passant par l'indemnisation.

En tant que délégué, vous restez le contact privilégié de la victime. Il est dès lors important que vous soyez là pour la guider et l'accompagner. Mais pour cela, il est essentiel que vous soyez au courant des principaux pièges à éviter. On pense notamment à la pression que certains employeurs exercent sur les victimes afin qu'elles ne déclarent pas l'accident. cela peut sembler anodin, surtout lorsqu'à première vue aucune intervention n'est nécessaire. Mais si vous ne deviez retenir qu'une seule règle, c'est qu'il est important que l'accident soit signalé à l'employeur " le plus vite possible " et dans tous les cas. Faute de quoi, des difficultés pour toucher des indemnités pourraient survenir si des séquelles se manifestaient plus tard. Les litiges sont en effet de plus en plus nombreux avec certains employeurs, leurs assurances et médecins.

Nous énumèrons les différentes étapes auxquelles la victime sera confrontée et vous donne une série de règles essentielles afin que vous puissiez l'accompagner et la guider.

Il ne s'agit ici que d'un aperçu d'une matière particulièrement complexe. Dès lors, un seul conseil : en cas de doutes, n'hésitez jamais à contacter votre permanent ou votre section locale de la centrale générale de la FGTB.

Les idées reçues

" Si la victime est en tort lors de l'accident, elle ne touchera rien. "

FAUX

Même si l'entreprise estime que la victime a commis une faute grave et la licencie, l'assurance sera obligée de l'indemniser. Il y aura refus de l'assurance de payer les indemnités dans le seul cas de la " faute intentionnelle ", c'est-à-dire lorsque la preuve est apportée que le travailleur a lui-même voulu l'accident.

" Si la victime ne portait pas ses équipements de protection au moment de l'accident, elle ne sera pas indemnisée. "

FAUX

L'employeur verse des primes à l'organisme assureur qui couvre et indemnise tous les accidents de travail, quelles qu'en soient les circonstances.

L'accident est bien souvent le résultat d'une série de causes qu'il faut analyser : les conditions du travail, l'ambiance du travail, les cadences à tenir ou encore les outils utilisés. Les employeurs désignent trop facilement les travailleurs comme seuls responsables des accidents pour ne pas devoir changer les conditions de travail. ce n'est pas en culpabilisant la victime qu'on évite les accidents futurs. Il faut en chercher les causes profondes, les dysfonctionnements organisationnels et techniques et y remédier.

" Si un accident n'entraine pas d'incapacité de travail, il n'est pas nécessaire de le déclarer. "

FAUX

Chaque accident, même sans conséquence apparente, doit être signalé le plus rapidement possible à l'employeur. en effet, certaines complications peuvent survenir par la suite et si l'accident n'a pas laissé de traces écrites, il sera difficile de le faire reconnaitre comme accident du travail, avec de lourdes conséquences à la clé.

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Brochure - Accident du travail, les bons réflexes

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Accident du travail - Checklist