Industrie pharmaceutique en Belgique - recherches relatives à la compétitivité

Le bureau fédéral du plan a examiné la compétitivité de l’industrie pharmaceutique belge. Dans l’étude, la Belgique est comparée avec trois pays voisins, l’Allemagne, la France et les Pays-Bas. Le Danemark, la Slovénie, l’Irlande et la Suisse sont aussi repris dedans car leur industrie pharmaceutique est au moins aussi performante que l’industrie belge en matière d’importance de l’activité dans l’économie, de contribution à la croissance et au développement d’activités innovantes.

Il ressort de cette comparaison européenne que la compétitivité de l’industrie pharmaceutique belge s’est améliorée entre 2000 et 2017.

Constatations:

  • Le processus de production est de plus en plus basé sur le capital intangible (R&D) et du personnel qualifié, participant au développement d’activités de technologie de pointe.
  • Sur la période 2000-2017, mais surtout sur la période 2012-2017, le taux de croissance annuel moyen du coût unitaire du travail a diminué dans l’industrie pharmaceutique belge. Cette évolution est principalement due à la bonne performance de la productivité horaire du travail dans cette branche d’activité.
  • Le taux d’entreprises innovantes en termes de produit, procédé et organisation au sein de l’industrie pharmaceutique a fortement augmenté entre 2012 et 2016 .
  • La compétitivité de cette branche d’activité est favorablement influencée par divers éléments :
    • La mobilisation de ressources en faveur de l’innovation y est particulièrement dynamique tant en termes de main-d’œuvre (un quart du personnel employé dans les activités de R&D) qu’en termes de capital (des investissements importants en recherche et développement).
    • Malgré une pression fiscale et des taux de cotisations sociales qui restent relativement élevés en comparaison internationale, cette industrie bénéficie d’un fort soutien public, en particulier à travers les aides fiscales en faveur des activités de recherche et d’innovation. Ces aides fiscales ont augmenté rapidement depuis 2005 et représentent, en 2015, plus de 43 % du total des dépenses R&D de la branche qui bénéficie aussi de taux effectifs d’imposition des sociétés particulièrement faibles

Conclusions

  • Les coûts de la main d’œuvre (élevés) en Belgique ne semblent pas influencé la compétitivité.
  • La productivité du travail a énormément augmenté.
  • Des subventions très généreuses de l’Etat sont accordées pour les activités R&D.
  • L’impôt des sociétés effectif est dérisoire.