Les syndicats demandent au ministre Dermagne une surveillance de santé prolongée

Hier, les secrétaires régionaux anversois de la FGTB Chimie et de la CSC BIE ont été reçus par le ministre fédéral de l'Economie et du Travail Pierre-Yves Dermagne.

Ils ont réitéré leurs préoccupations quant à l'éventuel impact sur la santé des travailleurs actuels et anciens, compte tenu de la problématique des PFAS. Ils l'avaient déjà fait lors d'une séance de la “commission d'enquête sur le dépassement de valeurs de pollution au PFOS et au PFOA” du Parlement flamand le 6 septembre dernier.

Il a été demande en front commun syndical au Ministre:

  • qu'un système de surveillance de santé prolongée soit enfin mis en place. Tant les travailleurs actuels qu’anciens doivent pouvoir en bénéficier. Une surveillance de santé prolongée est prévue par la législation à l'intention des travailleurs qui sont exposés à des agents chimiques, physiques ou biologiques tout au long de leur carrière. Les employeurs ont la responsabilité de veiller à ce que les travailleurs puissent continuer à bénéficier de la surveillance  de santé après la fin de l'exposition.
  • de définir des normes et des valeurs limites claires dans le but de mettre fin à la discussion concernant les valeurs à utiliser pour déterminer s'il est question de dépassements.
  • qu'un inspecteur social-médecin du travail soit impliqué dans le déroulement ultérieur de tous les aspects de la santé et du bien-être. Au besoin, il/elle doit également émettre des avis à l'intention des représentants des travailleurs et assister les travailleurs en cas d'éventuels soupçons de maladies professionnelles.
  • de veiller à ce que le service du Contrôle du bien-être au travail, la division du contrôle des risques chimiques et la direction du contrôle de la prévention des accidents majeurs jouent un rôle actif au niveau de la production de produits chimiques dits “éternels”(forever chemicals). Il s'agit de produits chimiques synthétiques qui ne sont pas biodégradables.
  • que parallèlement à la campagne de biomonitoring qui a été mise en place chez 3M depuis la semaine dernière, avec des analyses aux Etats-Unis, il y ait aussi une campagne indépendante, et ce également pour toutes les futures campagnes de monitoring. Les pouvoirs publics doivent y être étroitement associés.