Travailleurs belges au chômage temporaire, travailleurs étrangers exploités

“Le problème, ce n’est pas que des travailleurs étrangers viennent travailler chez nous. Le problème, c’est qu’ils ne bénéficient pas du salaire correct et des conditions de travail belges lorsqu’ils viennent chez nous.” C’est en ces termes que le secrétaire fédéral Robert Vertenueil résume la question du dumping social.

“Tous les accords relatifs à la sécurité ou à la durée du travail sont mis en danger parce que des travailleurs de la construction étrangers prestent de longues journées, dimanche y compris. Alors que les ouvriers de la construction belges sont mis en chômage temporaire, leurs entreprises sous-traitent du travail à des firmes étrangères parmi lesquelles bon nombre ont recours à des pratiques frauduleuses. Les travailleurs étrangers qui arrivent dans le circuit illégal sont traités comme des esclaves, avec des petits salaires de 6 euros de l’heure, sans paiement de cotisations pour leur sécurité sociale.”

“En fait, si les règles étaient scrupuleusement respectées, le dumping social serait impossible. Car dans ce cas, les travailleurs étrangers gagneraient la même chose que les travailleurs belges, leurs cotisations sociales seraient payées dans leur pays et seraient moins élevées que chez nous, mais leurs transports et frais de logement seraient payés par le patron. En additionnant le tout et en s’y tenant, leur coût serait très proche de leurs collègues belges. Mais ce n’est pas le cas, c’est l’appât du gain qui l’emporte.”