Espoir de libération pour le leader syndical colombien

Huber Ballesteros, vice-président du syndicat colombien FENSUAGRO, est emprisonné depuis 2013 à Bogotá. Fin janvier, il a reçu la visite d’une délégation de la CG Antwerpen-Waasland et du FOS qui mette la pression au niveau politique afin d’obtenir sa libération.

Bellesteros est prisonnier depuis le mois d’août 2013. Il participait à une manifestation nationale contre l’accord de libre-échange conclu par son pays avec l’Europe et les Etats-Unis. L’importation de produits étrangers risquaient d’avoir un impact désastreux pour les productions nationales et ainsi entrainer des pertes d’emploi et la diminution du pouvoir d’achat en Colombie.

Le vice-président de FENSUAGRO reçoit depuis longtemps du soutien de la Belgique. Il a notamment reçu le « Human Right Award 2014 » organisé par Stop the Killings. Un appel clair envers la Colombie afin de mettre un terme aux meurtres et agressions qui gangrènent le pays et de respecter les droits de l’homme et les libertés syndicales.

En vue de l’audience du 8 février qui déterminera l’avenir de Huber, le FOS et la CG Antwerpen-Waasland ont pris directement contact avec le président Juan Manuel Santos. Ils lui ont adressé une lettre qui appelle à la libération du leader syndical. « Nous croyons que la libération d’Huber est une étape importante dans le processus de paix. Nous exprimons notre solidarité et nous espérons que l’audience se traduira par la justice ».

Depuis, l’audience a été reportée mais l’espoir d’une libération anticipée d’Huber Ballesteros reste intacte. Le leader syndical ne se décourage pas, même s’il est enfermé depuis deux ans sans procès. De plus, les barreaux de la prison ne l’empêche pas de conserver son rôle pour FENSUAGRO. Cette fédération de syndicats pour les petits paysans est composée de 80.000 membres regroupés en associations, coopératives, syndicats et organismes municipaux. Lors du congrès syndical de 2015, le vice-président a une nouvelle fois lancé un appel à « la paix, aux droits des paysans et la souveraineté alimentaire ».