Danger pour les libertés syndicales au Cambodge

Au Cambodge, le gouvernement souhaite introduire une loi qui étranglerait les syndicats du pays. Notre centrale appelle les grandes marques de vêtements, très influentes dans le pays, à s'y opposer.

Le gouvernement cambodgien souhaite rapidement introduire une nouvelle loi concernant les droits syndicaux. Elle mettrait en danger les libertés syndicales et irait totalement à l'encontre des normes de l'Organisation internationale du Travail (OIT). Elle signerait la mort des syndicats indépendants.

La loi que le gouvernement du Cambodge souhaite introduire met en grand danger le droit de grève. Elle signifierait aussi que si des leaders syndicaux élus agissent dans l'illégalité, l'ensemble de l'organisation syndicale pourrait être dissoute. Elle imposerait également des exigences déraisonnables en termes d'audits financiers des syndicats, qui pourraient être aisément manipulés pour les harceler et les appauvrir. De plus, les sanctions maximales contre les employeurs sont si faibles qu'elles en seraient inoffensives, alors que pour les syndicats, elles pourraient être fatables.

La Centrale Générale - FGTB avec Schone Kleren Campagne a envoyé une lettre ouverte aux marques de vêtements présentes au Cambodge (H&M, C&A, Primark et Marks&Spencer). Une démarche imitée par plus de 30 syndicats et ONG de par le monde. Dans ce courrier, ils demandent aux marques de vêtements de prendre position contre ce projet de loi. Car à elles seules elles peuvent mettre la pression sur le gouvernement cambodgien afin de faire respecter les droits fondamentaux au travail.

Lire la lettre ouverte envoyée aux marques de vêtements