Textile : un avenir pour le secteur, mais aussi pour les travailleurs

Le textile est un secteur qui reprend doucement du poil de la bête après la grave crise économique. Mais à l’heure actuelle, les travailleurs n’en récoltent pas les bénéfices.

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Les 13 et 14 octobre, les délégué du textile se sont réunis à Blankenberge pour débattre de l’avenir du secteur et des travailleurs. Un secteur qui reprend doucement du poil de la bête après la grave crise économique. Mais à l’heure actuelle, les travailleurs n’en récoltent pas les bénéfices.

Le secteur du textile a subi de plein fouet les conséquences de la crise économique de 2008. Suite aux fermetures, aux faillites et aux restructurations, de nombreux emplois ont disparu. Depuis 2014, on remarque que la croissance a fait son retour dans le secteur. La production et les ventes sont reparties à la hausse.

Les bénéfices augmentent, pas les salaires

C’est la seule bonne nouvelle, car malgré cette tendance, aucun nouveau job n’a été créé. On produit davantage avec moins de personnel. En d’autres termes : il faut travailler plus dur. Et cette augmentation de la charge de travail ne se traduit pas par de plus hauts salaires pour les travailleurs. Les différentes mesures du gouvernement telles que le gel des salaires ou le saut d’index n’ont laissé aux syndicats qu’une faible marge de manœuvre pour négocier des augmentations de salaire. A contrario, les employeurs ont pu compter sur des subsides salariaux du gouvernement. Et ces subsides seront encore gonflés dans les prochaines années par la voie du taxshift. Les actionnaires s’enrichissent encore plus sur le dos des travailleurs et des contribuables.

Les travailleurs ont droit à leur part du gâteau

Les fonds sociaux sont des outils de solidarité très importants pour le secteur. Ces fonds octroient des indemnités complémentaires aux travailleurs, entre autres en cas de chômage temporaire et de prépension. Ils sont financés par les cotisations patronales sur les salaires. Mais suite à la crise et à la baisse de l’emploi dans le secteur, les fonds sociaux ont rencontré des difficultés financières.

Mais grâce à une sérieuse contribution des travailleurs, qui y ont consacré une partie de leur indexation salariale, les finances des fonds ont été remis à flot. Entre-temps, les réserves se sont accumulées. Nos délégués estiment qu’une partie de ces réserves revient aux travailleurs. On pourrait par exemple l’utiliser pour étendre la pension complémentaire dans le secteur.

Formation

Le textile dispose de son propre centre de formation sectoriel COBOT. Un outil bien utile sachant que l’enseignement ne dispense pour ainsi dire plus de formation textile. Les nouveaux travailleurs ne disposent donc pas forcément de toutes les compétences nécessaires pour effectuer leur travail, c’est là que COBOT leur vient en aide.

D’autre part, COBOT offre également des subsides aux entreprises du textile qui organisent des formations pour leurs travailleurs. Nos délégués trouvent ces formation positives, mais regrettent que toutes les entreprises n’en fassent pas bon usage. Certaines entreprises revendiquent des subsides alors que, dans la pratique, les formations n’ont que peu de contenu. Les délégués vont surveiller ça de près à l’avenir.

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